6 février 2012

Place d'Armes : sous les pavés, l'espoir ?

C'est officiel, grâce au programme d'investissements complémentaires, la place d'armes sera refaite ! Il est même prévu une commission spécifique. Il est bien dommage qu'elle n'ait pas été mise en place plus tôt ! Quand la ville était propriétaire des terrains de l'Univers (le café et le cinéma) et des Nouvelles Galeries j'avais proposé qu'en contrepartie du prix très bas de vente de ces terrains aux promoteurs, la commune se réserve le choix des entreprises qui s'implanteraient dans les surfaces commerciales à créer.

« Ce n'est pas notre métier » m'avait-il été répondu alors... Le maire a reconnu la justesse de cette demande récemment en disant que nous n'étions pas de taille à lutter avec une entreprise qui voulait s'implanter, même si cela n'était pas judicieux ! Il suffisait pourtant, au moment de la vente, d'avoir inséré la bonne clause dans le cahier des charges. Nous serions à même de réserver lesdites surfaces commerciales à des enseignes prestigieuses susceptibles d'attirer les chalands vers notre centre-ville et le commerce douaisien. Il est peu probable que le seul fait de refaire le pavage de la place d'armes soit de nature à dynamiser le commerce et à rendre attractive notre ville !

René LAVARDE
Conseiller Municipal Radical de Gauche

15 janvier 2012

Contre la centralisation lilloise : le maire uni avec son opposition ?

Lors du conseil municipal du 13 janvier, l'opposition est intervenue pour s'inquiéter de la volonté de la CAF de Douai de remplacer les tickets-loisirs offerts aux familles par un financement direct de certaines structures.

Même si, théoriquement, la dépense sera du même montant, financer une structure ou offrir à une famille la possibilité de choisir ses loisirs, ce n'est pas la même chose.

Argument de la CAF : les tickets-loisirs n'existaient qu'à Douai (et Dunkerque). Et alors ? Une bonne idée n'en serait plus une quand elle serait une exception ? Le rapprochement des CAF du département doit forcément être synonyme de nivellement ?

La centralisation des services publics, conséquence directe de la Réforme générale des politiques publiques (RGPP), conduit à nier les spécificités des territoires, à éloigner la décision du citoyen.

La CAF n'est hélas pas le seul exemple. La Drire a quitté Douai. La CCI douaisienne n'est plus que l'ombre d'elle-même : un simple bureau, tandis que les décisions stratégiques se prennent à Lille, avec une vision lilloise.

La CPAM résiste encore, portée par un président dynamique. Mais pour combien de temps ?

Lors du conseil municipal du 13 janvier, le maire a approuvé la position de son opposition concernant la CAF. Lors de son discours de voeux du dimanche 15, Françoise Prouvost s'est de nouveau plainte de la RGPP et de la centralisation des services publics sur Lille. Dont acte : nous voilà sur la même longueur d'onde.

Monsieur le maire, quand l'intérêt vital de Douai est en jeu, il n'y a plus d'opposition ni de majorité mais une ville unie. Nous sommes à votre disposition pour rédiger ensemble une lettre ouverte au président de la République !

Une pétition contre la suppression des tickets loisirs est disponible en ligne : n'hésitez pas à signer !

26 décembre 2011

Shanks : un conflit prévisible, un marché intenable

Un marché mal construit et mal attribué a conduit les Douaisiens à passer Noël sans ramassage de poubelles. Et il faut encore espérer que la réunion de demain pourra permettre une solution avant le Nouvel an...

Alerté par les salariés de Shanks, le groupe d'opposition était intervenu en conseil municipal, début décembre, pour s'inquiéter de l'amplitude des horaires dans le nouveau marché public lancé par la CAD -mais rédigé en réalité pratiquement à 100% par la ville- et poser la question de la validité juridique de l'attribution à Véolia. La réponse du maire fut évasive et optimiste. A tort manifestement. Car rien n'a été fait pour régler le problème, connu depuis plusieurs semaines.

La réponse de Véolia n'est que le second problème de l'histoire. Il n'existerait pas si la mairie de Douai n'avait pas décidé d'imposer un ramassage nocturne, au prétexte que les camions-poubelles ne doivent pas passer aux heures de pointe. C'est remplacer une nuisance par une autre ! Qui peut souhaiter entendre passer les camions sous ses fenêtres à 23h (une première version prévoyait même minuit !) ? En outre, il a fallu créer un système particulier pour les grands immeubles, dont les concierges sortent les bennes le matin et préfèrent les voir ramasser dans la foulée. Dans la seconde version de son marché, cassé une première fois, la mairie a donc ajouté une tournée spéciale le matin, pour les collectifs. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

Ce double ramassage n'améliorera en aucune manière la vie des Douaisiens. Il dégradera les conditions de travail des salariés. Par dessus le marché, il risque de coûter plus cher puisque, pour ramasser en deux fois, le matin puis le soir jusqu'à 23h, en ajoutant le trajet vers le site de déchargement, il faut obligatoirement deux équipes. Sans quoi les salariés ne bénéficieraient pas de 11h de repos d'affilée avant de reprendre le travail.

Cela, Véolia a voulu en faire l'économie. Ne souhaitant pas embaucher et faire donc travailler les mêmes salariés matin et soir, Véolia a proposé deux variantes, ce qui n'était pas prévu par le marché, en faisant reposer toute son offre sur l'acceptation de l'une des deux. Soit la CAD autorisait une renégociation de l'accord d'entreprise sur les horaires, soit elle modifiait les heures de ramassage pour démarrer -et finir- plus tôt le soir.

Une condition suspensive est interdite dans une offre. Et c'en est une. Plus grave, la CAD n'a pas le pouvoir de s'engager sur le résultat d'une négociation avec les syndicats. Jacques Vernier a un moment affirmé que les syndicats avaient donné leur accord sur le principe d'une telle négociation, ce qui est faux. Négociation de toute façon impossible, puisque c'est la loi, et pas un accord d'entreprise, qui impose les 11h de repos.

La CAD et la mairie devaient s'en douter, mais, alléchées par le prix très -trop- bas, elles ont choisi d'accepter l'offre en refusant les variantes. Forçant ainsi Véolia à travailler à perte et sans doute à embaucher contre son gré. Or les offreurs devaient préciser dans leur offre le nombre de salariés qu'ils comptaient faire travailler. En embauchant, Véolia ne respecterait pas son offre, et ses concurrents pourraient alors attaquer le marché. On en revient au point de départ !

Bref, il est difficile d'imaginer comment la CAD et la mairie pourront éviter de casser une seconde fois le marché.

L'opposition municipale les encourage à en profiter pour le revoir en profondeur et revenir à des horaires plus classiques, pour le bien des Douaisiens, des salariés et des finances publiques. Et pour mettre un terme rapide à une grève qui va rapidement encombrer nos caves et nos trottoirs.


Frédéric CHEREAU
Conseiller régional
Conseiller municipal

7 décembre 2011

Proximité de la police

A la demande d’habitants, qui s’estimaient mal traités par les équipes de la brigade anti-criminalité, le groupe d’opposition a rencontré le 16 novembre M. Courtecuisse, commissaire de police, qui s’est dit prêt à sévir contre tout comportement inapproprié qui lui serait remonté comme avéré. Nous nous ferons donc l’intermédiaire de toute doléance fondée sur des faits précis et datés.

Des habitants nous ont affirmé que leur plainte n’avait pas été enregistrée. Le commissaire a rappelé que la police a le devoir de noter toute plainte précise et se rapportant à une infraction. Il a également rappelé l’existence du bureau d’aide aux victimes, qui peut accueillir même des personnes simplement confrontées à des menaces ou de l’intimidation.

Nous avons apprécié le souci affiché par M. le commissaire de donner la priorité à la présence de terrain, mobile ou fixe, par exemple le matin et le soir aux entrées de Douai et à la gare. Des caméras à l’efficacité douteuse mais au coût certain ne remplaceront jamais la présence humaine !

Tribune libre de Frédéric Chéreau

22 novembre 2011

Prochaines réunions de quartier

3 réunions de quartier permettront aux Douaisiens de rencontrer leurs conseillers municipaux d'opposition d'ici la fin de l'année 2011 :

Mardi 22 novembre à 19h30 au Pavillon Roux

Mardi 29 novembre à 19h30 à la mairie annexe du faubourg de Paris

Jeudi 8 décembre à 19h30 à la mairie annexe de la Clochette

9 novembre 2011

Qui veut la peau du SC Douai ?

Image Voix du NordLe Sporting club de Douai, c'est notoire, connaît une passe difficile. Il semble y avoir eu des erreurs de gestion, la situation n'est pas bonne. Si des efforts louables ont été entrepris par l'équipe actuelle, le club manque encore d'une structure administrative à la hauteur de son budget et du nombre de ses adhérents : 450.

Les dettes devront être honorées, un budget prévisionnel réaliste reste à construire, il faut trouver de nouvelles recettes. Pour tout cela, l'audit financé par la mairie est une excellente chose et le maire a pris là une décision louable.

Mais à quoi rime, dans ce contexte, la saisie soudaine du minibus qui servait à transporter les enfants ? Le maire, l'adjoint aux sports étaient-ils au courant de cette décision ? Et, si oui, ont-ils tenté de l'empêcher ?

Le club doit être mis à flots, pas mis à mort. L'équipe actuelle travaille, écoute, paraît faire de son mieux. La municipalité a raison d'être exigeante mais elle lui doit son soutien.

Espérons donc qu'aucun règlement de compte personnel n'est à l'origine de cette malheureuse saisie. Ce serait sacrifier bien légèrement l'intérêt des jeunes à des rancœurs et des inimitiés qui ne sont plus d'actualité.

21 octobre 2011

Tribune municipale d'octobre

16 000 professeurs de moins à la rentrée 2011 n’auront pas suffi. Les chefs d’établissement ont découvert début septembre qu’ils perdaient aussi leurs aides administratives !

Et que dire de l’augmentation des démissions de professeurs mal formés, mal payés, isolés, écartelés entre plusieurs établissements, accablés de directives inapplicables ; ou de la scolarisation à deux ans, en chute dans le Nord ?

L’OCDE tire la sonnette d’alarme sur l’état de l’école en France : insuffisance des moyens en maternelle et primaire, inégalités croissantes, scolarisation en baisse des 15-19 ans…

Un nouveau pacte éducatif sera nécessaire en 2012. Nous devrons le fonder sur l’idée que la réussite du plus grand nombre fait le succès du système, pas l’excellence de quelques uns. Il faudra bien sûr aussi repenser la formation des maîtres, de moins en moins pratique.

Il est étonnant, à ce propos, que le maire de Douai s’effraie de la chute des effectifs d’élèves professeurs à Douai, alors qu’il pouvait deviner facilement les conséquences locales d’une réforme qu’il a applaudie.

Frédéric Chéreau

9 octobre 2011

Tribune de Frédéric Chéreau

16 000 professeurs de moins à la rentrée 2011 n’auront pas suffi. Les chefs d’établissement ont découvert début septembre qu’ils perdaient aussi leurs aides administratives !

Et que dire de l’augmentation des démissions de professeurs mal formés, mal payés, isolés, écartelés entre plusieurs établissements, accablés de directives inapplicables ; ou de la scolarisation à deux ans, en chute dans le Nord ?

L’OCDE tire la sonnette d’alarme sur l’état de l’école en France : insuffisance des moyens en maternelle et primaire, inégalités croissantes, scolarisation en baisse des 15-19 ans…

Un nouveau pacte éducatif sera nécessaire en 2012. Nous devrons le fonder sur l’idée que la réussite du plus grand nombre fait le succès du système, pas l’excellence de quelques uns. Il faudra bien sûr aussi repenser la formation des maîtres, de moins en moins pratique.

Il est étonnant, à ce propos, que le maire de Douai s’effraie de la chute des effectifs d’élèves professeurs à Douai, alors qu’il pouvait deviner facilement les conséquences locales d’une réforme qu’il a applaudie.

20 juin 2011

Animer Douai : une priorité !

Image Voix du Nord - cliquer pour lire l'article

La Voix du Nord se fait fidèlement l'écho du débat qui a eu lieu vendredi en conseil municipal.

Oui, nous défendons une ville vivante, active, animée, et une politique volontariste dans ce domaine de la part de la mairie. Bien sûr, les riverains doivent être entendus et respectés mais la tranquillité du voisinage ne doit pas devenir un prétexte à ne rien faire, surtout si l'animation se concentre sur certains jours et certains lieux.

Pourquoi, d'ailleurs, ne pas envisager certaines subventions à l'isolation phonique, et pour les cafés et pour certains riverains qui en feraient la demande ?

3 juin 2011

Programme d'investissement complémentaire : peut mieux faire

Jacques Vernier reconnait donc enfin l'urgence de la situation de Douai, dont le centre-ville s'atrophie année après année. Voilà au moins une bonne nouvelle ! Il était temps !

Bonne nouvelle aussi, la prise en compte de plusieurs demandes émises, parfois de longue date, par l'opposition : la rénovation de la place d'Armes, une intervention urbaine sur les axes commerciaux, un nouveau centre social au faubourg d'Esquerchin, la réfection de l'avenue Gounod à la Clochette, l'installation d'un espace de jeux au rivage Gayant...

On ne peut que s'étonner, pour autant, du calendrier politique curieux choisi par le maire. Un programme d'investissement pluriannuel se propose en général au moment des élections municipal. Les candidats argumentent projet contre projet et les électeurs tranchent. Jacques Vernier s'affranchit de cette exigence démocratique. Après avoir fait campagne en 2008 sur une absence revendiquée de projet, il présente le sien à mi-mandat, quand l'échéance suivante se rapproche.

La désinvolture a l'égard de l'électeur n'est pas le seul défaut d'une telle méthode. On voit bien aussi le risque qu'elle aboutisse à une politique de yoyo, à un 'stop and go' permanent de l'investissement. Nous avons ainsi vécu trois années de vaches grasses et d'emprunts massifs, puis trois années de rigueur et d'augmentation des impôts. Entrons-nous dans une nouvelle phase de trois ans où tous les robinets sont ouverts, quitte à ce que les caisses soient de nouveau à sec en 2014 ?

Une certaine régularité, une certaine constance dans l'effort seraient sans doute préférables.

L'abondante liste d'investissements que nous propose Jacques Vernier masque aussi l'absence, souvent dénoncée par l'opposition, d'une véritable vision d'ensemble, d'un projet de long terme pour notre ville et son centre. Où voulons-nous emmener Douai ? Quelle organisation de la ville, quelle façon de vivre, quels flux voulons-nous favoriser ? Quelle relation avec la Communauté ? Ce débat n'a jamais eu lieu.

Et on se retrouve finalement, une fois de plus, devant un projet "liste", où se mêlent innovations notables et investissements d'entretien au fil de l'eau.

L'entretien des écoles, s'il est louable et certainement indispensable, n'a pas d'incidence sur l'attractivité de notre ville. Les nouvelles tranches de ravalement de la mairie ou de Saint-Pierre ne sont que la continuation de projets déjà engagés. Le rond-point au carrefour de l'avenue de Metz et de l'avenue Denis Cordonnier est lié à l'extension de la ligne 1 d'Evéole. Autant d'investissements qui ne relèvent pas d'une "relance" de Douai.

Quelle est la priorité de notre ville ? La relance commerciale. Voilà ce qu'il faut regarder à la loupe dans ce programme d'investissement. En ce sens, l'aménagement de l'axe Bellain-rue de Paris est une bonne chose, de même que la réfection de la place d'Armes. A condition d'associer fortement et très en amont riverains et commerçants.

Mais on peut aller plus loin. Notre ville a besoin d'un vrai choc urbanistique sur le centre. Or la question de la piétonnisation et de l'élargissement des trottoirs n'est pas abordée. Pas plus que la rationalisation du stationnement, qui est loin d'être lisible pour les gens de l'extérieur.

Evéole passera-t-il rue de Paris, après avoir manqué la rue de Bellain ? Y aura-t-il un nouveau projet de galerie commerciale de centre-ville à Douai, mieux préparé, plus central que celui de la place du Barlet ? Autant de questions sans réponses.

Au delà du bâti, nous devons travailler sur l'accompagnement des commerçants, en écoutant leurs propositions, en les aidant à aménager leurs vitrines, en les associant aux événements culturels de la ville, en développant la communication dans et hors de la ville. En multipliant, surtout, les terrasses, les bars, les restaurants.


Projet par projet, que retenir de ce programme ?

Feu vert : des projets nécessaires, attendus. Bravo !
> Un nouvel aménagement de l'axe Bellain-L'Hérillier
> La rénovation de la place d'Armes (attention toutefois à associer habitants et commerçants très en amont, sur un projet pas encore ficelé...)
> Le parc à vélos de la gare
> Un studio de répétition pour les groupes locaux
> La réfection de l'avenue Gounod
> Les économies d’énergie dans les bâtiments publics

Feu orange : de bonnes intentions, mais des questions en suspens...
> Centre social du faubourg d'Esquerchin : il fallait agir, certes. Mais quel dommage de maintenir ces bâtiments préfabriqués, au lieu de les remplacer par un bâtiment en dur !
> Parc d'attractions et boîte de nuit au rivage Gayant. Pourquoi pas, mais attention à bien encadrer le projet d'études. Tirons des leçons de la semi-réussite de Loisiparcs et de l'échec du Twendow. Surtout, la gestion directe par la mairie est-elle la meilleure idée ?
Le programme ne prévoit rien à Dorignies. Le parc d'attractions du rivage Gayant ne serait-il pas l'occasion d'installer enfin cette passerelle au-dessus du canal qui désenclaverait le quartier ?


> Place du marché aux poissons transformée en parking. Il y a besoin d'un parking d'entrée de ville de ce côté, mais quelle dommage de sacrifier cette belle place. Il faudrait étudier des solutions alternatives.

Feu rouge : pas d'accord !
> Vidéosurveillance tout au long de l'axe Bellain-L'Hérillier ? De nombreuses études montrent que la vidéo n'est utile que de manière localisée, dans des espaces clos. Ne gaspillons pas notre argent à installer des caméras qui ne servent à rien. Si la police peut payer des gens à rester devant des écrans de surveillance, autant les mettre dans la rue...