16 décembre 2008

Tribune d'opposition décembre 2008

Augmentation des impôts locaux - A consommer avec modération

L’augmentation annoncée des impôts locaux de 15 à 20% sur 3 ans est présentée comme supportable parce qu’elle placerait Douai dans la moyenne des villes comparables. La consolation, bien mince elle, est à nuancer sérieusement.

Avec 26% de ménages sous le seuil de pauvreté, Douai est plus pauvre que la moyenne nationale (13%). Et l’on sait que l’assiette des impôts locaux prend mal en compte les revenus réels ! Surtout si, comme à Douai, la taxe d’habitation payée par tous les ménages, même locataires, se situe à un taux bien plus élevé que dans les villes comparables.

Cette augmentation, en outre, tombe bien mal, au moment où l’emploi bat de l’aile, où Renault multiplie les journées de chômage technique.

Or la Communauté d’agglomération du Douaisis, elle-même en difficulté financière, n’a plus les moyens de la politique d’investissement et de soutien à l’économie qui permettrait de préparer les ressources de demain…

15 décembre 2008

Vendre le Barlet ?

Le Maire nous apporte sur un plateau un magnifique cadeau de Noël : une grosse vente foncière pour renflouer les caisses, un parking souterrain construit sans débourser un centime sous le Barlet, 400 emplois tombés du ciel et la relance tant attendue du commerce de centre-ville.
Peut-on refuser une telle aubaine ? Qui ne signerait pas des deux mains ? C’est d’ailleurs ce que nous proposent, tout sourire, le Maire et l’adjoint au Commerce. Il faudrait séance tenante accepter le projet de centre commercial apporté par ForumInvest, sans véritable réflexion sur son intérêt réel pour la Ville.

Que le projet soit rentable pour son promoteur, nous en sommes convaincus. Qu’il soit utile aux Douaisiens, cela reste à démontrer.

A ce jour, seul Forum Invest l’affirme. Le Maire nous promet une phase de réflexion et de concertation dans les mois à venir. Mais que signifierait une telle concertation, si le protocole d’accord proposé le 5 décembre avait été signé ?

Apporté par Forum Invest, hâtivement relu par la Mairie, ce texte s’apparentait à une véritable promesse de vente. Sans promesse d’achat par Forum Invest ! Engagement sur le principe de la vente, engagement sur un calendrier, engagement sur la mise en œuvre de tous les moyens pour obtenir au plus vite les autorisations nécessaires… Nous mettions déjà le doigt dans l’engrenage. Fort heureusement, le protocole d’accord n’a pas été signé.
Les questions restent cependant nombreuses :
  • Dans quelles proportions la galerie commerciale Forum Invest augmenterait-t-elle le flux total de clients à Douai ?
  • quelle part des visiteurs de la galerie Forum Invest en sortiront-ils pour aller dans les rues commerçantes voisines ?
  • et, à l’inverse, quelle proportion de la clientèle actuelle du centre-ville sera captée par le nouveau centre commercial ?
  • les 1000 places reconstruites en sous-sol seront-elles suffisantes pour absorber le flux de clients supplémentaires espéré, tout en hébergeant les employés des boutiques de la galerie ?
  • combien de créations d’emploi nettes peut espérer la Ville, en comptant ceux qui pourraient disparaître dans les boutiques du centre ?
  • quel effet aura la présence d’une telle galerie sur les riverains de la place du Barlet ?

Ne signons rien d’engageant sans réponses précises et argumentées à ces questions. Et pas par Forum Invest. Par un urbaniste commercial mandaté par la Mairie, qui saura s’appuyer sur des expériences similaires dans d’autres villes.

S’il nous est prouvé par A + B que le projet est viable, il sera toujours temps de l’accepter. Une décision susceptible d’avoir un tel impact sur Douai ne doit pas être prise à la légère.

Si le projet est bon, Forum Invest peut bien attendre quelques mois. S’il est mauvais, il ne doit pas nous exonérer d’une véritable réflexion à long terme sur l’animation commerciale et artisanale du centre. Réflexion qui fait clairement défaut aujourd’hui.

30 novembre 2008

Tribune d'opposition novembre 2008

Récession : le mot tabou, il y a peu encore, officialise le pessimisme et justifie à l’avance les coupes claires dans l’emploi et la baisse du pouvoir d’achat !

Confrontées durement à cette crise, les collectivités territoriales ne sont pas à l’abri des coups d’un gouvernement toujours prompt à la manœuvre pour alléger les charges de l’Etat et plomber leur budget. Quand, sous couvert de réforme, il ne remet pas en cause leurs ressources en voulant imposer une modification de la répartition de la dotation de solidarité urbaine (DSU) !

Quant à la crise financière, elle touche de plein fouet les finances de nos villes, qui même si elles ne souffrent pas d’avoir souscrit des emprunts bancaires structurés (hautement toxiques !) imprudemment négociés avec des banques irresponsables, verront leur accès à l’emprunt réduit et leur trésorerie asséchée.

C’est une nouvelle épreuve que notre Ville aborde, hélas, avec des finances fortement dégradées et une capacité d’autofinancement réduite.
Jackie Avenel, Conseiller Vert d'opposition

7 octobre 2008

La lettre de vos élus d'opposition - n°1 Septembre 2008

Nous publions ici des extraits de la première "Lettre des élus d'opposition au Conseil Municipal de Douai" dont l'intégralité fera l'objet d'une distribution papier.

"Je souhaite que cette lettre soit l’occasion d’un dialogue permanent avec les Douaisiens" (Frédéric Chéreau)

Rendre compte : une obligation dont les élus s’affranchissent bien souvent, une fois achevées les périodes de consultation électorale. À l’heure où la municipalité ne communique plus que sur les fêtes, où le Président de la Communauté d’agglomération se garde d’informer le Conseil municipal de ce que décide cette instance, où l’enquête publique sur le Plan local d’urbanisme est lancée en catimini, vos élus d’opposition vous doivent plus que jamais une information régulière sur les décisions qui se prennent.

Quand le maire « vend les bijoux de la Couronne », attend la fin des élections pour finir d’emprunter, serre la vis aux contribuables et à ses services non pas pour financer de nouveaux projets mais pour éponger les dettes, les sujets ne manquent pas ! Cette information citoyenne, fondement de la démocratie de proximité que nous appelons de nos vœux, nous nous y étions engagés pendant la campagne.

Depuis le mois d’avril, déjà, le site Internet vous permet de suivre l’essentiel des débats du Conseil municipal. La lettre, qui prend pour modèle celle que diffuse votre député, sera notre second relais.
Enfin, chaque année, au mois de mars, vos Conseillers d’opposition viendront à la rencontre des habitants, quartier par quartier, pour vous écouter et échanger.
Je souhaite que la lettre, comme le site, soient l’occasion d’un dialogue permanent avec les Douaisiennes et les Douaisiens, qui nous permette à nous, élus, de jouer toujours plus utilement, grâce à vous, notre rôle de contrôle de la majorité municipale.
Qui nous permette aussi d’agir comme des apporteurs de propositions, à votre écoute.

Contribuables, associations : l’heure de payer

« Une hausse d’impôts aussi inévitable qu’imprévisible… » Voilà le message qui émane du beffroi pour justifier - excusez du peu - 15 à 20% d’augmentation d’impôts sur trois ans.
Et un resserrement drastique des subventions versées à nos associations et institutions culturelles, qui risquent de sacrifier en premier leurs projets les plus solidaires…
La nouvelle est malvenue au moment précis où la crise économique risque de réduire encore un peu plus un pouvoir d’achat déjà bien pâlot !
Un pilotage budgétaire aussi maladroit, alternant coup d’accélérateur avant l’élection et gros coup de frein après, peut surprendre de la part d’un maire en place depuis 25 ans. Et qui assure lui-même, rappelons-le, la fonction d’adjoint aux Finances !

M. Vernier savait à quoi s’en tenir. Voilà notre conviction. Depuis 2006, les recettes des impôts locaux stagnent alors que l’État affiche sa volonté de réduire ses dotations aux collectivités locales. Cela n’a pas empêché la mairie de lancer d’un seul coup une série de grands investissements.
M. Vernier savait que l’addition serait douloureuse. Il a préféré laisser la situation se dégrader pour présenter la douloureuse au contribuable douaisien après l’élection.
On comprend mieux l’absence totale de programme de la liste sortante en mars dernier.

5 octobre 2008

Compte rendu du Conseil Municipal du 3 octobre 2008

Après deux conseils copieux et mouvementés, l’ordre du jour est léger.

En questions diverses, nous en profitons pour aborder la question du site de traitement des déchets que l’entreprise Shanks souhaite implanter à Dorignies. Le dossier paraissait enterré, grâce à l’action efficace et opiniâtre d’une association de riverains, qui a reçu le soutien déterminé de l'Opposition au Conseil municipal, et aux arguments de laquelle le Maire avait fini par se ranger. Le geste est d’ailleurs à saluer.

Malgré une table ronde en mars à la sous-préfecture, la société Shanks n’a en effet donné aucune des garanties demandées quant au possible stockage de déchets en plein air ou aux nuisances sonores liées aux broyeurs ou aux camions.

L’arrêté préfectoral a pourtant été émis pendant l’été, accordant à Shanks l’autorisation d’ouvrir le site ! Petite victoire : les déchets techniques ne doivent plus y être traités, comme il avait un moment été prévu.

Mais le site n’est pas encore ouvert et nous ferons tout pour qu’il ne le soit pas, aux côtés de l’équipe municipale, qui nous a rassurés sur sa position.

L’association de riverains est invitée à prendre les services d’un avocat, dont le Maire souhaite proposer que la rémunération soit prise en charge par la municipalité. Il va sans dire que nous nous associerons à cette délibération !

Parmi les autres questions diverses abordées par l’opposition :

  • la présence –dangereuse- des bus sur les voies de tram,
  • la mobilisation des policiers municipaux pour interdire le passage des voitures dans la voie réservée aux convois exceptionnels devant la gare,
  • l’accueil des enfants handicapés dans les crèches et l’insuffisance de ce mode d’accueil sur Douai (0,5 places pour 100 enfants, 11 en moyenne en France !),
  • la possibilité pour les enfants allergiques d’apporter leur déjeuner à l’école.

30 septembre 2008

Compte rendu du Conseil Municipal du 12 septembre 2008

Budget supplémentaire : les impôts locaux vont augmenter !

15 à 20% d’augmentation d’impôts en trois ans, donc ! La nouvelle est tombée par la presse quelques jours avant le Conseil, permettant à Monsieur Vernier de tenter de s’en expliquer publiquement dès la Foire Expo, pour prévenir les questions de son Opposition. Peine perdue.

Nous ne croyons pas, s’il faut le redire, à un accident conjoncturel imprévisible. Nous sommes convaincus que l’équipe municipale savait depuis au moins un an, deux sans doute, qu’il faudrait très prochainement se serrer la ceinture. Élection oblige, le dossier brûlant de la situation financière a faisandé un peu trop longtemps dans un tiroir. Aux Douaisiens et aux associations et institutions culturelles de payer aujourd’hui l’addition.

Depuis 2006, les recettes de l’impôt stagnent voire diminuent. Et tout indiquait que les dotations publiques entraient dans une phase de basses eaux, dotations de fonctionnement mais aussi d’investissement car Monsieur Vernier nous a à plusieurs reprises, depuis deux ans, expliqué lui-même qu’il se dépêchait de profiter de subventions qui allaient se tarir. Numéro un de l’UMP dans le département, ministrable, il ne pouvait pas ne pas être au courant de la volonté de la droite de serrer tous les robinets. Volonté dont, au demeurant, Nicolas Sarkozy n’a fait nul mystère pendant sa campagne.

Que cette année, les recettes de fonctionnement continuent de stagner, les dépenses d’augmenter - sans même compter les intérêts des nouveaux emprunts réalisés depuis 2006 - n’a donc rien pour surprendre le Maire ni son adjoint aux Finances, …qui sont d’ailleurs une seule et même personne !

Fallait-il refuser d’investir ? De toute évidence, certaines dépenses étaient nécessaires (l’Hippodrome, le Théâtre…) et nous les avons approuvées. Elles s’accompagnaient effectivement de subventions non négligeables. Mais l’investissement de ces dernières années ne se résume pas à ces chantiers emblématiques. Une série d’investissements mineurs auraient sans doute pu être retardés sans dommage.

Que penser de l’augmentation d’impôts ? D’abord qu’il est malheureusement assez ironique de voir un chantre de la stabilité fiscale, auréolé depuis 25 ans d’une réputation de bon gestionnaire, en être réduit à une augmentation à deux chiffres. Certes, l’impôt n’est pas mauvais en soi. Il est la condition de l’action publique. Mais son augmentation n’est acceptable qu’à trois conditions :

  • qu’elle soit accompagnée et justifiée par des projets pour l’avenir, plutôt que de servir à éponger les dettes du passé.
  • qu’elle soit lente et modérée plutôt que lourde et brutale, comme c’est le cas aujourd’hui.
  • qu’elle intervienne dans une conjoncture économique favorable, pas au plus bas de l’activité, au moment où les ménages peinent à joindre les deux bouts et craignent pour leur emploi.

Et croisons les doigts pour que, en cette période de récession, la Communauté d’agglomération ne décide pas de suivre le même chemin !

En ce premier Conseil municipal de rentrée, après un vif débat, l’Opposition vote donc contre le budget supplémentaire de la Ville et ne prend part au vote ni sur l’augmentation des tarifs communaux, ni sur la modification du taux d’abattement de la taxe d’habitation.

Rénovation des façades

Autre sujet d’importance abordé dans ce Conseil décidément copieux : la politique de rénovation des façades du centre-ville. L’Opposition est favorable au principe. L’embellissement des immeubles - dans leurs parties exposées à tous les regards - profite à tous. Il est normal que la collectivité s’y associe.

Pour autant, dans l’état actuel des choses, nous ne sommes pas certains que la municipalité se soit entourée de toutes les garanties juridiques nécessaires. Certains propriétaires utilisent ce dispositif dans un but spéculatif et l’argent qu’ils gagnent, à la revente ou grâce aux baisses d’impôts obtenus, ne profite guère à la mairie qui a pourtant mis de sa poche.

Des solutions sont possibles, par exemple le remboursement des subventions reçues en cas de vente dans les cinq ans…
Nous demandons par conséquent un réexamen des conditions juridiques de ces aides, auquel nous sommes prêts à nous associer. Dans l’intervalle, nous nous abstiendrons pour toutes les demandes d’aide émanant de propriétaires bailleurs.

20 juillet 2008

Compte rendu du Conseil Municipal du 4 juillet 2008

Les finances communales

L’année 2007 a vu augmenter tous les postes de dépense de la mairie : investissement (+ 15,8 %) mais aussi fonctionnement et remboursement de la dette (+ 2,8 et 2 %).
Alors même que l’équipe municipale anticipait une situation difficile, il aurait mieux valu pour les Douaisiens faire quelques économies dès cette année-là plutôt que d’attendre une année de trop et de sabrer lourdement dans tous les budgets !

Qui plus est, ces augmentations cachent un déficit reporté d’année en année depuis 2006 : 1,7 millions d’euros de déficit net reportés de 2006 sur 2007, 3,46 millions d’euros reportés de 2007 sur 2008. Nous continuerons donc à emprunter cette année a pour éponger tout cela. Tous les emprunts à faire n’avaient semble-t-il pas été annoncés à l’avance…

Sur toutes les délibérations financières, il va donc sans dire que l’Opposition s’abstient. A l’exception du compte de gestion du trésorier, que nous approuvons, puisqu’il ne s’agit là que d’approuver la rigueur du travail d’un agent public.

Action de mécénat

La Caisse d’Épargne propose une action de mécénat au bénéfice du théâtre de Douai, en échange de places gratuites et d’insertions dans les publications du théâtre… dont la valeur totale dépasse probablement celle du montant offert au titre du mécénat !

Le groupe d’opposition refuse la délibération.

Subvention

L’association "Deux Mains ensemble", implantée au Faubourg de Béthune, prévoit plusieurs projets sociaux et de proximité : un point d’accès à Internet, un salon de coiffure social, une salle de loisirs ouverte 7 jours sur 7… Le maire propose de lui accorder 15 000 euros de subvention, et la mise à disposition d’un local remis à neuf par la municipalité.

L’opposition s’interroge sur trois points :
  • la capacité de l’association à monter en charge aussi rapidement sur des projets si ambitieux,
  • la bonne coopération entre Deux Mains ensemble et les autres associations du secteur,
  • la possibilité pour d’autres associations présentant le même type de projet de bénéficier de conditions similaires.

Les réponses données nous encouragent à faire confiance à "Deux Mains ensemble" et à lui souhaiter une pleine réussite dans ses projets.

Le groupe d’opposition vote la délibération à l’unanimité.

Evolution des tarifs municipaux

Plusieurs délibérations portent sur des tarifs : tarifs du conservatoire, des études surveillées, des classes transplantées, de la restauration scolaire…

Nos demandes d’une meilleure dégressivité des tarifs et d’aides systématiques aux familles à faible revenu n’étant pas suffisamment entendues, nous nous abstenons sur la délibération concernant le conservatoire, nous votons contre les trois autres.
Les tarifs des études surveillées, des classes transplantées et de la restauration scolaire ont en effet augmenté plus que l’inflation. Leur dégressivité est telle que le prix représente un bien plus gros pourcentage du revenu dans la tranche la plus basse que dans la tranche la plus haute ! Les tarifs de la restauration scolaire, enfin, portent le risque que certaines familles y renoncent à cause du prix.

Questions diverses
Les questions diverses sont l’occasion d’aborder des sujets d’actualité mais qui ne font pas l’objet d’une délibération.

Nous intervenons sur les modes de publication des avis de mise en vente de terrains et de bâtiments, parfois trop discrets…

Nous demandons à connaître les montants des baux des bâtiments loués par la municipalité, au nombre de deux : au 194 rue de la Mairie pour le service commerce et rue Maurice Caullery pour le service de la propreté urbaine.

Odile Hage, enfin, s’étonne d’avoir reçu de Madame Prouvost une réponse écrite au ton plutôt vif, à un courrier où elle exprimait son inquiétude au sujet de la situation du foyer des Parthiaux, à Dorignies. Odile Hage rappelle à juste titre l’état de délabrement des bâtiments de ce foyer, où des personnes parfois âgées ou malades se trouvent contraintes de vivre dans des conditions indignes.
Françoise Prouvost nous assure que l’équipe de direction de l’AILD, qu’elle préside, fait tout son possible pour mettre un terme à cette situation. Accordons-lui au moins le bénéfice de cette promesse. Mais il va sans dire que l’Opposition sera particulièrement vigilante sur la réalité des efforts mis en œuvre !

17 juin 2008

Tribune d'opposition de juin 2008

Choisir le projet immobilier qui donnera son visage futur au site des Anciens Abattoirs qui s’étend sur 1 hectare, rue Deforest, telle est la raison d’être d’un Jury qui se tiendra le 20 juin.
A propos d’une délibération du Conseil municipal qui portait sur le rehaussement du prix de vente du terrain, j’ai proposé, au nom de l’Opposition, d’ajouter au cahier des charges quelques contraintes urbanistiques qui soient de nature à bien insérer le nouvel ensemble immobilier dans le quartier afin d’éviter d’en faire un ghetto ou une cour fermée (ouvertures, circulations…) et d’autres portant sur la qualité de la construction (HQE…), après m’être inquiété de ce que le nouveau prix de session n’excluait pas de la « course » les bailleurs sociaux.
Car nous doutons que l’offre privée de logements puisse répondre de façon satisfaisante aux besoins des familles douaisiennes mal logées, et l’on connait plus d’une ville où le parc privé reste vacant par suite de son inadaptation à la demande !

Vendre à bon prix le terrain, surtout en période de vaches maigres budgétaires, ne doit pas être le seul souci de la Ville dans une cession aussi stratégique : faire du logement de qualité pour le plus grand nombre et préparer l’avenir du quartier, sont deux préoccupations tout aussi importantes.
Bonnes vacances à tous !
Pour la liste d’Opposition
J. Avenel, Elu Verts

Compte-rendu du Conseil Municipal du 6 juin 2008

Vie associative – vie des quartiers

Nous demandons un récapitulatif des subventions exceptionnelles versées aux associations douaisiennes. M. le Maire signale que la liste des subventions exceptionnelles proposées à chaque conseil est jointe au dossier de Conseil municipal. Il sera donc possible de faire, en fin d’année, un bilan des associations les mieux servies. Bien entendu, cette analyse ne saurait être que comptable : il est naturel qu’une association particulièrement active demande -et reçoive - plusieurs subventions exceptionnelles par an. Quoi qu’il en soit, cet effort de transparence reste utile.

À l’occasion d’une délibération sur les centres de loisir de la Ville, Frédéric Chéreau déplore que Douai ne dispose pas de centres de colonie de vacances en dehors de la commune. Les lieux d’accueil des jeunes en Ville sont certes nécessaires et les activités proposées variées. Mais il est important de pouvoir proposer à nos enfants de quitter leur horizon quotidien, et les possibilités éducatives dans une colonie de vacances sont bien différentes de celles d’un centre de loisirs où les jeunes ne sont présents qu’à la journée.
M. le Maire signale que la Ville finance 6 classes transplantées par an.
C'est bien, mais largement insuffisant pour que chaque élève de Douai ait la chance d’en bénéficier au moins une fois dans sa scolarité !

Éclairage urbain

Le groupe d’opposition s’abstient (Jackie Avenel votant contre) sur le vote d’un avenant en plus-value au marché d’éclairage nocturne des bâtiments. Un souci esthétique a prévalu au lancement de ce projet, sans considération du coût énergétique ni de la pollution lumineuse ainsi occasionnée (l’éclairage nocturne de nos cités perturbe l’orientation des espèces migratrices et les cycles circadiens de la faune). M. le Maire rappelle que cet éclairage représente 5% des dépenses municipales en électricité. Une part qui n’est pas négligeable.

À l’occasion d’une délibération concernant un avenant au marché éclairage de la place Saint-Amé, Jackie Avenel regrette que cet éclairage ait été conçu de manière plus esthétique que rationnel : tourné vers le ciel, il est davantage source de pollution lumineuse que d’éclairage utile. Placé sous des arbres, il risque de perturber la nidification de la faune aviaire.
Frédéric Chéreau ajoute que, s’il apprécie l’aspect visuel de la place, esthétiquement réussi, il regrette la présence de marches, notamment à l’entrée du marché en direction de la rue d’Arras, par où arrive chaque samedi un flot important de visiteurs. Ces marches ne sont pas seulement mal-pratiques, elles sont dangereuses pour les personnes âgées. Les deux entrées de plain-pied existantes ne sont pas suffisantes et ne sont pas situées aux endroits des principaux flux de circulation.
On peut enfin regretter le trop faible nombre de bancs, même s’il en existe quelques-uns dans le petit square aménagé au nord-ouest de la place. Des bancs sont présents en bien plus grand nombre sur l’esplanade de la Poste, ce qui est une excellente chose.

Stationnement autour de la gare

Lors de la délibération sur l’aménagement du parking sud de la gare, M. le Maire rappelle que la gare disposera au total de 510 places, dont 155 seront toutefois réservées aux agents SNCF et 70 aux salariés de l’usine Wagon Automotive.
Pour alimenter la gare centrale d’une agglomération de près de 200 000 personnes, la seconde du Nord-Pas-de-Calais et l’une des 8 gares régionales accueillant le TGV, le nombre ne paraît pas faramineux. En témoigne le remplissage rapide des parkings existants, y compris le parking payant, pour lequel la liste d’attente s’allonge. Mais la majorité du Conseil estime Douai bien mieux servie que la plupart des grandes villes. Pour ne prendre que le cas de Lille, rappelons que Lille-Flandres bénéficie d’un parking spécifique pour les voitures de location de plus de 100 places et de la proximité (2 mn à pied) du parking des Tanneurs, qui en compte plusieurs centaines. Quant à Lille Europe, elle est située au dessus du parking souterrain d’Euralille, lui aussi gigantesque.

Moins de 300 places réelles pour les voitures des passagers paraissent encore plus insuffisantes si l’on considère la mauvaise qualité de la desserte de la gare de Douai par les transports en commun, la réussite du tram (bien que son lancement soit retardé de six mois) ne masquant pas une dégradation sérieuse des fréquences des bus ces dernières années !
Il s’agit là d’un dossier primordial pour notre Ville. Nous devons tout faire pour conserver un arrêt TGV à Douai et favoriser les transferts voiture -> train.

L’opposition a avancé en Conseil municipal deux propositions, rejetées par la majorité qui estime la gare largement équipée :

  • nous proposons d’envisager la création d’un parking à étages à côté de la gare,
  • nous proposons d’étudier la solution d’un tunnel piétons-vélos vers les parkings de Gayant Expo et/ou de la Clochette, ce qui permettrait en outre de désenclaver ce dernier quartier.
Jackie Avenel a également abordé la question du stationnement vélo aux abords de la gare. Depuis le début des travaux de la place, les cyclistes sont contraints à des solutions de fortune, aucun parking vélo temporaire n’ayant été aménagé.
M. le Maire nous parle d’un projet de local fermé, qui serait partagé par les loueurs de voitures et par un garage à vélos. Outre le fait qu’on peut s’interroger sur le nombre d’emplacements qui y seront proposés, ce local ne devrait pas voir le jour avant de nombreux mois. En attendant, les agents de la SNCF font une chasse systématique aux vélos stationnés devant la gare, sous le prétexte que les véhicules y sont interdits !
Sait-on d’ailleurs que ce local devrait se bâtir juste devant les fenêtres du buffet de la gare, le Quai n°1, déjà en difficulté depuis le début des travaux ? Toujours dans l’optique de maintenir notre gare au standards du TGV, nous ne devons pas prendre le risque de voir disparaître un service de ce type !

Concernant l’accessibilité vélo de la gare, l’opposition avance également des propositions :
  • nous préconisons la création devant la gare d’une maison du vélo qui ne soit pas un simple hangar de garage, mais apporte services et conseils aux cyclistes,
  • nous demandons la création de deux espaces de stationnement vélo, l’un payant et sécurisé, l’autre vaste et gratuit, tous les deux proches de la gare et faciles d’accès,
  • nous proposons d’associer étroitement les associations de cyclistes à ces projets, en les interrogeant sur les besoins qualitatifs et quantitatifs des usagers de ce mode de déplacement doux.
Autres questions à l’ordre du jour

L’agence de communication du syndicat mixte des transports « Petit coin de Paradis » propose, dans le cadre d’une convention de mécénat, de verser 1 000 € à la Ville. Le groupe d’opposition est partisan que la municipalité refuse ce don, pour éviter un mélange des genres qui pourrait prêter à critique. Cette agence, en effet, a obtenu un marché du SMTD et pourrait être amenée à répondre à d’autres, lancés par la Ville ou la CAD. Son geste n’est donc pas forcément neutre ou, tout au moins, pourrait ne pas apparaître comme tel.

Un seul candidat au marché du guide pratique de Douai a répondu intégralement au cahier des charges et obtient tous les lots. On peut regretter l’insuffisance des autres réponses. Quoi qu’il en soit, le prestataire retenu donnera très certainement autant satisfaction que pour l’impression des documents de campagne de la liste Douai Passion.

Dans la continuité de décisions votées en Conseil, M. le Maire a confié à un groupement d’entreprises une étude sur l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite de 5 bâtiments communaux : l’Hôtel de Ville, les salles d’Anchin, la bibliothèque municipale, l’École d’Art et le musée de la Chartreuse. Il s’agit d’une excellente initiative que soutient bien entendu le groupe d’opposition.
N’oublions pas toutefois que d’autres bâtiments devront ensuite faire l’objet d’études similaires. N’oublions pas non plus que tous les handicaps ne sont pas moteurs…

Questions diverses de l’opposition

Brigitte Bonnaffé s’inquiète de la réduction du nombre de médecins scolaires dans les établissements douaisiens (comme dans toute la France) et de la persistance d’une situation d’hébergement temporaire pour le local de la médecine scolaire, compte tenu de la réfection en cours de l’Hôtel Dieu, qui l’hébergeait auparavant.

Frédéric Chéreau soulève la question de la réfection des trottoirs de la rue du Faubourg de Béthune, encore recouverts de gravillons, au grand désagrément des riverains. M. le Maire souligne le coût de la réfection sur ces trottoirs particulièrement larges, alors même que l’arrivée prochaine du tram pourrait amener à réaménager totalement la voirie de cet axe.

Frédéric Chéreau pose la question de l’ouverture de salles le soir aux jeunes des quartiers périphériques de Douai. Les Centres sociaux ferment en effet à 19h, heure à laquelle est également coupé l’éclairage des terrains de sport d’accès libre. Au faubourg de Paris, la salle qui avait été créée à cet effet a depuis été entièrement murée !
M. le Maire rappelle l’un de ses [rares] engagements de campagne : ouvrir des salles de manière expérimentale dans deux quartiers (Gayant et le Faubourg de Béthune), avant d’élargir l’expérience à toute la Ville. Ces ouvertures seront réalisées en présence d’encadrants, ce qui paraît logique. Le groupe d’opposition suivra ce dossier avec intérêt !

Le groupe d’opposition se réjouit des excellents résultats du club de water-polo de Douai, qui a décroché sa place dans une compétition européenne, et repose la question de l’agrandissement à 33x25m de l’un des bassins prévus dans le nouveau centre nautique du Raquet.
L’étude de cette hypothèse est désormais en cours, admet M. le Maire. La Région pourrait d’ailleurs prendre en charge une large part du surcoût occasionné.

Frédéric Chéreau rappelle l’existence de l’EPARECA, qui a pour vocation de restructurer les pôles commerciaux situés sur les territoires prioritaires de la Politique de la Ville (ZUS, ZRU, ZFU, GPV, ORU, Contrat de Ville).
Son originalité est liée à son objet et à son mode d’intervention qui se différencie des procédures classiques. En effet, l’EPARECA, établissement reconnu d’utilité publique, investit dans des opérations à faible rentabilité, intervient sur des sites où la lourdeur du régime de la copropriété décourage l’initiative privée, finance la revitalisation commerciale dans les sites où les propriétaires privés n’ont plus les moyens ou la volonté d’investir, le tout sans apporter de subvention (Cf. http://www.epareca.org/).
Cet établissement créé il y a plus de 10 ans n’est encore jamais intervenu à Douai, alors même que certains de nos quartiers connaissent une dévitalisation commerciale problématique.

Jackie Avenel proteste contre la fermeture du chemin de hâlage de l’entrée des Eaux, dans le cadre de la construction d’un ensemble d’immeubles tellement bas que seuls les habitants des derniers étages pourront espérer la vue sur la Scarpe promise par le promoteur. Il s’interroge également sur les risques d’inondation du nouveau site.

Jackie Avenel s’inquiète également des risques de disparition de l’IUFM de Douai, dans le cadre de la remise en cause nationale du rôle de ces institutions.

21 mai 2008

Compte-rendu du Conseil Municipal du 2 mai 2008

Culture et vie de quartier

La programmation éclectique du Théâtre municipal est une bonne surprise. Elle associe des spectacles accessibles à d’autres plus exigeants. Bravo à l’équipe de Claude DESMARETS.

Le Louvre arrive à Lens. Douai se prépare-t-il à profiter de cet évènement d’une manière ou d’une autre ? Réponse de Jean-Jacques Delille : la réflexion est menée au niveau du Conseil régional. Elle ne l’est donc pas également à notre niveau municipal ?

Dans le cadre de l’opération Passeurs d’Images, organisée par la ville en partenariat avec le Club de prévention Rencontres et loisirs et le centre social du faubourg de Béthune, un atelier de réalisation d’un film par les jeunes de la Roseraie sera organisé pendant l’été 2008. Le groupe d’opposition s’est bien sûr associé à cette initiative, en soulignant la qualité du film réalisé en 2007 par des jeunes filles de la résidence Gayant.

Urbanisme

La dernière tranche de rénovation des immeubles dits « IP7 » et « IP8 », qui longent la rue de la Cuve d’Or et la place de Gaulle, est proposée à la délibération. Fidèle à ses votes précédents, comme le rappelle Jacques Leclercq, le groupe d’opposition s’abstient, considérant que ces immeubles devraient plutôt être remplacés que rénovés, tant ils déparent notre centre-ville.

Le groupe d’opposition vote la demande de prorogation de la déclaration d’utilité publique pour la Centrale fermière de la rue des Wetz. En revanche, notre opposition est ferme sur sa mise en vente, a fortiori sans débat, sans projet cadre et sans visite du bâtiment par les élus !
Cette proposition de vente, qui plus est, vient juste après celle de l’Hospice et de l’Hôtel (classé) de la Tramerie. S’agirait-il de débarrasser à la va-vite le patrimoine douaisien de ses fleurons, histoire de renflouer les caisses ?
L’opposition, prétend M. Vernier, n’a jamais proposé la moindre idée pour ces bâtiments.
Faux : concernant la Centrale fermière, nous souhaitions en faire un marché couvert. Elle pourrait également être proposé au lycée Châtelet pour ses internes.
Rappelons qu’il y a quelques années, des bâtiments appartenant à la municipalité et situés juste en face de Châtelet ont été cédés à bon marché à l’institution Saint-Jean, qui se retrouve aujourd’hui candidate à l’acquisition de l’Hospice !

Conformément à la demande du groupe d'opposition lors du précédent conseil municipal, les demandes de subvention pour la rénovation de façades en centre devront désormais être accompagnées d’un certificat de décence lorsqu’il s’agit d’un immeuble locatif.

La construction d’un lotissement au faubourg d’Esquerchin, entre le canal et la rue Guynemer, a été confié à la société Dumez. A Jackie Avenel, qui lui demande si le Centre social sera intégré à ce lotissement (il occupe aujourd’hui encore des locaux préfabriqués sous le château d’eau), M. Vernier répond que ce déménagement n’est pas prévu.

La ville a prévu de reprendre au département les écoles Andrieu et Paule Parent, pour en faire des écoles primaires. Les deux établissements seront fusionnés et vraisemblablement rassemblés dans les locaux de Paule Parent. Les services de l’Établissement public d’aide à l’enfance (EPAE), rattaché au département, devront donc déménager. Pourquoi ne pas leur proposer les locaux de la Centrale fermière !

Autres délibérations

Le groupe d’opposition s’abstient concernant la fête « Ruralité et tradition » organisée par l’association de gestion cynégétique d’Esquerchin. L’association n’est pas douaisienne et l’arrière-plan idéologique du projet invite à la précaution.

À la demande expresse du groupe d’opposition, Jackie Avenel et René Lavarde sont finalement désignés membres de la Commission communale des impôts directs, qui ne s’était pas réunie depuis 2005, au côté de personnalités qualifiés et d’élus de la majorité.

Questions de l’opposition

M. Vernier, interrogé par Frédéric Chéreau, répète qu’il entend mener son mandat à son terme, à moins que des ennuis de santé ne l’en empêchent. Ce que les élus d’opposition ne sauraient lui souhaiter.

Frédéric Chéreau demande à M. Delille de faire chaque mois un bref retour au Conseil municipal des décisions prises au Conseil communautaire. M. Delille se garde d’y répondre favorablement, rappelant que les procès-verbaux des délibérés sont publics.

Le ministère du Travail vient de lancer un appel d’offres pour la prise en charge de l’insertion des jeunes de moins de 26 ans, tâche que remplissent déjà les Missions locales. La subvention prévue par jeune serait supérieure à celle que celles-ci reçoivent aujourd’hui et les acteurs privés sont invités à répondre à se porter candidats !
Le groupe d’opposition s’inquiète de l’impact que pourrait avoir cette mise en concurrence sur le travail de la Mission locale du Douaisis, dont le pilotage est statutairement assuré par les élus et qui suit plus de 7 000 jeunes dans le Douaisis.

Frédéric Chéreau interpelle Mme Delcroix sur la situation de l’association l’Embellie. Cette association accueille en effet 24 jeunes dans un lieu d’hébergement situé place Saint-Amé, sous la surveillance d’un unique encadrant sans formation d’éducateur.

Karine Doyen se fait l’écho des inquiétudes d’habitants de Frais-Marais, face à une recrudescence des cambriolages et des atteintes aux biens. Serait-il possible que la police municipale ilote régulièrement dans ce quartier, en complément de l’intervention de la police nationale ?

20 mai 2008

Tribune d'opposition du mois de mai 2008

Quelle politique d’urbanisme défend la majorité municipale ?

Alors que la rénovation des places qui accueilleront le tram est plutôt une réussite (mis à part un funeste briquet géant devant la gare !), la mairie décide de vendre, coup sur coup, trois fleurons du patrimoine architectural douaisien : l’hôtel – classé - de la Tramerie, l’Hospice et la Centrale fermière. Le tout sans étude préalable, qui analyserait les moyens de conserver, au moins partiellement, un usage public à ces bâtiments.
Prenons le temps de réfléchir ! Une fois vendus, ces bâtiments ne reviendront pas avant longtemps dans le giron de la municipalité…

Encore un service public remis en cause par idéologie ?

Le ministère du Travail vient de lancer un appel d’offres pour confier à des prestataires publics ou privés le travail que réalisent aujourd’hui les Missions locales, avec une subvention par jeune qui serait supérieure. Rappelons que notre Mission locale suit - avec compétence ! - plus de 7000 jeunes dans tout le Douaisis.

23 avril 2008

Compte-rendu du Conseil municipal du 4 avril

Le groupe d'opposition a voté contre le projet de budget 2008.

Compte tenu de recettes en baisse et d'un endettement augmenté, le budget 2008 nous est présenté comme un budget "de transition" avec une réduction significative des investissements. Encore faudrait-il savoir à quoi doit mener la transition. La municipalité ne présente aucun projet pour l'avenir de Douai, en dehors de la routine de l'entretien des bâtiments. Aucun projet propre à relancer demain les recettes et à justifier aujourd'hui les augmentations de taxes.

Cette dégradation des finances municipales a été soigneusement masquée avant l'élection. Deux années de surchauffe dans les dépenses ont tout à la fois permis d'en jeter plein la vue aux Douaisiens dans la perspective du scrutin et réduit les marges de manoeuvre de la Mairie au moment même où la Communauté d'agglomération et le Syndicat mixte des transport voient les leurs se resserrer.

Nous ne pouvions pas accepter ce tour de passe-passe. Nous ne pouvions pas souscrire à un pareil manque d'ambition pour l'avenir.

Subventions aux associations : le groupe d'opposition n'a pas voté les subventions accordées à l'association 'Concept Médiation' animée par l'ancien Commissaire divisionnaire Maréchal ainsi qu'à la Douai Business School, financée à hauteur de près de 40 000 € !
Nous resterons vigilants sur la réalité des aides à l'insertion comprises dans le dispositif du Service civil volontaire auquel s'associe la Ville.

Le groupe d'opposition se félicite du vote d'une subvention exceptionnelle pour le démarrage du Nouveau planning familial du Douaisis, que deux conseillers de la majorité ont souhaité refuser. Les élus de Gauche se sont d'ores et déjà positionnés de manière forte pour un soutien important dans l'avenir à cette association si utile à notre Ville.

Dans le cadre du programme de ravalement des façades, le groupe a accepté de voter les dossiers proposés, tout en rappelant sa philosophie sur le sujet : oui pour ravaler des façades visibles depuis la rue, en centre-ville. Si les subventions s'étendent à des bâtiments trop éloignés du centre, à des éléments invisibles depuis le domaine public et à des bâtiments insalubres, nous ne les voterons pas.

Neuf conseillers d'opposition se sont abstenus, un a voté contre, concernant la cession de l'hôtel de la Tramerie, bâtiment classé laissé à l'abandon depuis des années rue des Foulons. La vente n'est pas forcément la meilleure solution pour rendre son lustre à ce bâtiment, l'un des plus connus de notre Ville !

Deux garanties d'emprunt ont été accordées à la société Norévie. Le groupe d'opposition souhaiterait que la municipalité demande à ce bailleur social et aux autres des comptes précis et réguliers sur les réponses qu'ils apportent aux problèmes et aux demandes exprimés par leurs locataires. Nous nous sommes également étonnés de la manière dont le multiservice et la TNT ont été "proposés" aux habitants de Gayant !

A notre demande, le Maire a accepté la création d'une commission Logement. Souhaitons qu'elle se réunisse régulièrement, avec un ordre du jour substantiel.

La nouvelle commission Handicap ne devait pas, au départ, intégrer de conseillers d'opposition. Nous y serons présents - en la personne de Monique Amghar -, pour suivre de près la mise en oeuvre des promesses d'amélioration de l'accessibilité de notre Ville faite par le Maire.

Suite à l'interpellation de deux jeunes SDF, nous avons interrogé le Maire sur les conditions d'accueil des personnes sans domicile hors de la phase d' "urgence hivernale". Plusieurs d'entre nous visiteront lundi 27 le foyer des Compagnons de l'Espoir et assisteront le 23 mai au Conseil d'administration du foyer de la rue de Marchiennes. A suivre dans un prochain compte-rendu !

21 avril 2008

Tribune d'opposition du mois d'avril 2008

Des marges de manœuvre financières réduites à zéro : telle est la surprise que nous réservait l'équipe Vernier. Le nouveau mandat sera inauguré par une année de rigueur digne de M. Fillon. Et la situation est identique à la Communauté d'agglomération. On en vient à s'interroger sur la réputation de bonne gestion d'une équipe capable de se retrouver à sec quand elle est au pouvoir depuis 25 ans !

Plus grave : pour 2009, les tiroirs sont vides de grands projets. Il avait fallu que la Gauche apporte en 2001 celui du tram, dont le financement, partagé par tout le Douaisis, n'a pratiquement rien coûté à la Ville. Reviendra-t-il à la Gauche cette année encore d'apporter les propositions dont Douai a tant besoin pour retrouver son dynamisme et son attractivité ?

Proposons. Le 1er avril (!), le premier étage du centre d'accueil pour SDF de la rue de Marchiennes a fermé pour 6 mois. Retour à la rue pour les plus jeunes, un peu plus handicapés encore dans leur combat pour l'insertion. Si la mairie manque de projets ambitieux, en voilà un : s’attaquer enfin fermement à la question du logement.