14 décembre 2010

Démocratique et mixte : la ville du XXIe siècle

Un forum réunissait récemment à Lille des chercheurs, des architectes et des élus sur le thème de la ville du 21ème siècle. Mettre côte à côte quelques-unes de leurs conclusions et la réalité douaisienne peut prêter à sourire (jaune !).

« Les espaces publics doivent faire l’objet d’une attention particulière. Les habitants doivent être associés à leur conception et à leur animation.»

Chez nous, le sort du Barlet est scellé dans le bureau d’un adjoint. Les places Carnot ou De Gaulle sont bâties et démolies au gré du syndicat des transports. Le réaménagement de la place d’Armes vieillissante est renvoyé à plus tard sous prétexte qu’elle a été conçue sous la mandature du maire précédent, il y a plus d’un quart de siècle, alors même que des citoyens sont prêts à y réfléchir et le font savoir.

« Les gares sont des lieux de croisement et de brassage ; elles doivent accueillir une mixité d’activités privées et publiques (associations, services à la personne…).»

Quand on pense au désert qu’il faut traverser pour échapper aux courants d’air (que les flammes de l’arche font semblant de réchauffer par intermittence) et enfin entrer en ville, on se prend à espérer que les travaux traînent encore quelques années pour tenter de porter remède à ce no man’s land.

« La mixité des types de logement doit être garantie dans chaque quartier. Cela suppose aussi de veiller à la diversité des commerces et services. »

L’absence de commerces ou de services dans des quartiers réservés aux logements modestes (Frais-Marais par exemple) ou la disparition des commerces dans des quartiers où les maisons traditionnelles sont découpées en logements parfois indignes (vieux Douai par exemple) sont les conséquences de l’absence de toute politique réfléchie.

« Il faut promouvoir une pratique intense de la démocratie locale à travers laquelle les habitants sont consultés et réfléchissent collectivement. »

L’absence de consultation laisse parfois place à des commissions où l’on vient vendre voire imposer la dernière idée née sous le beffroi (le plan de circulation par exemple). Il faut dire qu’il est parfois tellement difficile de se mettre d’accord au sein du seul groupe majoritaire du conseil municipal que cela ne pousse pas notre maire à une pratique plus innovante de la démocratie.

« La démocratie locale doit s’accompagner d’un travail spécifique sur la qualité de l’information locale : les médias locaux indépendants seront favorisés. »

Cela doit être plus compliqué que de se mettre en colère quand les journalistes font leur travail d’investigation ou de taire en pleine campagne électorale la réalité de l’endettement auquel on a conduit sa commune !


Jean-Pierre Divrechy
(Article paru dans la lettre semestrielle de l'opposition - 1e semestre 2011)

Le combat pour les retraites : le retour de la lutte des classes

Le conseil municipal de Douai est resté aussi obstinément sourd que le gouvernement aux grandes manifestations qui ont fait vibrer les rues de la ville pour exprimer le refus des travailleurs de la démolition du système de retraite. Tout appel à la solidarité est refoulé : « nous ne sommes pas à l’Assemblée Nationale », dit-on. La ville subit pourtant de plein fouet la cure d’austérité imposée par Sarkozy et dictée par l’Union européenne.

Les Douaisiens ne sont pas dupes : ils paient plus d’impôts, leurs associations voient leurs subventions réduites ; tous les tarifs municipaux sont en augmentation : l’entrée dans les piscines ou les musées, la location de salles communales… jusqu’à l’utilisation des douches publiques !

Quand 17% des français vivent sous le seuil de pauvreté, Mme Bettencourt vit avec des milliers
d’euros par jour et se paie le luxe d’être défiscalisée ! Voilà qui explique la colère et la détermination des salariés, exaspérés par des années de chômage et de misère que la crise du capitalisme rend chaque jour plus insupportables. Chaque citoyen comprend bien que revient en force la lutte de classe !

La mobilisation populaire recueille l’assentiment de la majorité des français. On ne peut rien attendre de cet Etat qui se moque d’être juste, sinon plus d’impôts pour les plus humbles, moins de services et toujours moins de démocratie.

L’heure est à la contre-attaque, sans s’arrêter au cirque du remaniement ministériel et sans attendre 2012 : c’est tout l’enjeu des luttes de nouveau offensives, construites et dirigées par les travailleurs qui savent que l’alternative politique doit être forgée dès aujourd’hui dans la rue.

Poursuivons la Résistance !

Odile Hage
(Article publié dans la lettre semestrielle de l'opposition - 1er semestre 2011)

4 décembre 2010

Conseil municipal du 3 décembre

Le conseil municipal en bref :

- Fond de participation des habitants : Frédéric Chéreau insiste sur l'intérêt d'encourager les associations à faire participer régulièrement de nouvelles personnes aux activités qu'elles organisent avec des financements FPH.

- activité de découverte des fruits dans les écoles : Odile Hage propose d'étendre la mesure sur l'année entière.

- travauxsalle de classe - source Wikipedia de sécurité à l'école Saint-Vincent de Paul : Frédéric Chéreau soulève un risque d'illégalité de la délibération. Une commune n'a pas le droit de financer des dépenses d'investissement dans une école privée. Elle peut participer au fonctionnement (sans dépasser ce qu'elle alloue à une école publique) et se porter caution d'un emprunt. L'opposition propose donc de s'en tenir à cette dernière possibilité et s'abstient, sous réserve de vérification de la légalité de la décision.

En savoir plus : note de l'Association des maires de France

- associations : plusieurs délibérations portent sur des subventions exceptionnelles qui sont en réalité des prêts sans intérêt. Le maire assure qu'il s'agit en réalité d'aides à la trésorerie et que toutes les associations qui en ont bénéficié par le passé les ont toujours remboursées sans problème.

- défibrillateurs cardiaques : Odile Hage suggère de diffuser un document de communication reprenant tous les défibrillateurs existants. Le maire propose de faire cela sous la forme d'un tiré à part du journal municipal.

- boulevard circulaire de Douai : Jackie Avenel interroge l'utilité d'un rond-point au niveau de la porte d'Arras, qui ne résoudrait pas plus les problèmes de circulation que ceux du pont d'Esquerchin, pour un coût élevé. Frédéric Chéreau demande une réflexion globale sur le stationnement de centre-ville, intégrant les boulevards entre la place l'Hérillé et la gare et insiste sur la consultation des riverains.

- remplacement d'un élu démissionnaire au CA de l'internat d'excellence : l'opposition ne prend pas part au vote, sa présence ayant été refusée, comme pour tous les établissements scolaires de la ville.

- aide à la rénovation du Romagnant : sur une demande de précision de l'opposition, le maire signale que le bâtiment ne bénéficie pas par ailleurs d'une aide classique au titre du ravalement de façades, mal adaptée au demeurant à ses caractéristiques. Annick Louvion insiste sur le caractère forfaitaire et définitif de l'aide exceptionnelle consentie, rappelant que, par le passé, la ville a plusieurs fois pris en charge à 100% des travaux supplémentaires qui pouvaient être coûteux, dans des opérations de rénovation de façade.

- questions diverses :
> Frédéric Chéreau interroge Bruno Bufquin sur une réunion qu'il a mené seul au nom de la commission jeunesse et rappelle l'intérêt du caractère collectif de cette commission. Bruno Bufquin assure qu'il a transmis à la commission les résultats de cette rencontre et qu'elle avait un caractère exceptionnel, ayant été organisé de manière spontanée à la demande d'une association.
> A une question sur un lieu d'accueil des musiques actuelles, le maire répond qu'il souhaite réfléchir à l'ouverture de lieux de répétitions pour les groupes du Douaisis. Affirmation encourageante. A suivre !

3 décembre 2010

Conseil municipal du 3 décembre : l'ordre du jour



2010, une année riche en évènements !

Tribune libre de décembre, par Monique Amghar

Le premier trimestre de l’an 2010, a été marqué par plusieurs fermetures et autres délocalisations d’usine. Par le biais de la presse, les Douaisiens apprenaient une augmentation des impôts locaux, étalée sur trois ans. Pour faire passer la douloureuse, notre maire rappelle à chacun que depuis 25 ans aucune augmentation n’est intervenue et que, comparé à d’autres villes de même importance, notre impôt est dans une assiette relativement basse ! Ouf, nous voilà rassurés.

La crise, car crise il y a, n’en déplaise à ceux qui nous gouvernent, aggrave chaque jour un peu plus la qualité de vie des foyers douaisiens. À cela, faut-il ajouter, divers augmentations tels que EDF, Mutuelles, et autres nouvelles taxes sur les box et autres Internets.

Le dernier trimestre de l’année verra des milliers de gens dans les rues pour manifester contre la réforme des retraites, bien vite rejoints par les lycéens. Mais ne faut-il pas y voir là la manifestation d’un ras-le-bol général d’une population qui n’en peut plus d’être pressée de toutes parts ?

Les fêtes de fin d’année approchent. Aussi accordons-nous une trêve. Et entourés de nos proches, amis, reprenons des forces afin d’affronter l’an 2011 qui espérons le, se montrera sous de meilleurs auspices.

17 novembre 2010

Enfin une commission jeunesse !

1570 jeunes Douaisiens ont entre 18 et 25 ans. À notre demande, la majorité a enfin créé, au printemps dernier, une commission jeunesse.

Quels moyens pour les jeunes ? La commission les inventorie, consulte les différents acteurs. Seule l'opposition a pour l'instant commencé d'en rendre compte, dans sa lettre de mai.

Force de propositions, créons avec eux un guide de la jeunesse comme il y eut naguère un guide de Douai. Promouvons-le par une campagne de communication offensive et mettons-le à disposition des jeunes dans les établissements scolaires et universitaires, les associations sportives et culturelles.

Créons des espaces d'expression et de convivialité pour encourager les talents de notre jeunesse. Exploitons les espaces disponibles à cette fin. Le Barlet, par exemple ?

Et, surtout, encourageons le développement et l'amplification d'initiatives comme le festival de rock.

Nous, on aime ça : entendre « Douai bouge! Les jeunes sont dans la rue ! ».

La commission aura-t-elle les moyens de ses ambitions ? Quelles propositions en sortiront ? Elles seront présentées prochainement en Conseil municipal. Souhaitons qu'elles soient à la hauteur des attentes.

Annick Louvion, conseillère municipale socialiste

Quelle place pour les musiques actuelles ?

Quel contraste. J'étais samedi à la seconde soirée du MAD Festival, à la résidence Descartes de l'Ecole des Mines. Une petite salle, peu de communication, un projet porté à bout de bras par deux associations, avec peu de subventions.

Autre ambiance, hier soir, à l'auditorium Henri Dutilleux, pour la seconde soirée sur le thème de la musique française de la saison musicale 2010-2011. Une salle spacieuse, magnifique, des instruments de grande qualité, un orchestre adossé à un conservatoire à rayonnement régional. Bref, des conditions proches de l'idéal.

Nous pouvons être fiers, à juste titre, de la renommé de notre conservatoire et de ses professeurs, de la qualité des concerts qui s'y déroulent. Il y a là des atouts à protéger et à valoriser.

Mais ce que nous savons faire pour la musique classique, pourquoi ne saurions-nous pas le faire pour la musique actuelle ?

Deux lieux de répétition seulement s'ouvrent aux groupes musicaux du Douaisis : la MJC et le Red Studio, à Frais-Marais, avec des tarifs certes subventionnés. C'est un début, mais c'est clairement insuffisant !

La culture de la musique est l'une des forces de notre région. Nos harmonies, nos fanfares, sont des lieux de formation. Les élèves qui sortent du conservatoire ne choisissent pas forcément tous la voie classique.

De nombreux groupes de pop, de rock, de métal, de rap émergent et tentent de répéter ou d'enregistrer là où ils peuvent, dans un garage, dans un local désaffecté...

Proposons leur des lieux de répétition et d'enregistrement suffisants, un soutien public à leur communication, l'organisation régulière de concours permettant d'identifier les plus prometteurs. Et nous verrons émerger, comme en Angleterre, des groupes capables, demain, de remplir Bercy, au moins Gayant Expo, et de faire rayonner le nom et l'image de Douai dans la France entière, et peut-être dans le monde !

Une maison des musiques actuelles est en projet depuis longtemps, mais la crise survenue récemment l'a reléguée au placard des belles idées. La mairie ne veut pas s'en saisir seule. La CAD prétend maintenant qu'elle n'a pas la compétence. Elle peut s'en saisir si la volonté politique est là. Un lieu emblématique n'est pas forcément, d'ailleurs, la seule solution. On peut imaginer un réseau de salles équipées et insonorisées, pour des groupes de tailles et d'expérience différentes. La solution est en tout cas à imaginer avec les intéressés.

L'Angleterre nous le montre chaque jour : la vitalité de la scène moderne est un puissant vecteur d'image et participe de l'attractivité d'un territoire. Pour notre Douaisis à la culture minière et industrielle proche de celle de Birmingham ou Liverpool, n'y a-t-il pas une occasion à saisir ?

Frédéric Chéreau

11 novembre 2010

Une nouvelle place d'Armes ?

Il y a quelques jours, le cabinet d'architectes douaisiens Atrium organisait aux salles d'Anchin un concours interne, sur un mode humoristique, pour fêter ses 20 ans d'existence. Le thème ? Refaire la place d'Armes !

Aucune visée politique dans ce choix. Au demeurant, les propositions étaient volontairement extravagantes, le concours n'ayant pas d'autre visée que le plaisir de rêver et de présenter les talents de ce cabinet.

Pour autant, le simple fait d'y avoir pensé est symptomatique. La place d'Armes est au fond la seule qui n'ait pas été touchée par les restructurations liées à Evéole. Pourtant, on le sait, un projet de tram est toujours, avant tout, un projet urbanistique, un prétexte à une transformation de la ville.

Etonnamment, à Douai, nous nous sommes employés à contourner consciencieusement le coeur de la cité : place d'Armes, rue de Bellain, rue de la Mairie. Nous avons refait une place de Gaulle qui reste malgré tout plus fonctionnelle qu'esthétique. Nous avons refait la place Carnot d'une manière assez agréable, même si manque cruellement un vaste espace dégagé pour poser un chapiteau ou organiser un concert. Mais rien dans le vrai centre.

Voilà un dossier auquel il faudra s'atteler dans les prochaines années, avec l'objectif de faire du coeur de Douai un véritable attracteur touristique et commercial. Ce qu'il est de moins en moins, malgré son potentiel architectural certain.

Frédéric Chéreau

8 novembre 2010

Tribune de Jackie Avenel

Quelle mouche a bien pu piquer la Majorité municipale lors du Conseil du 1er octobre ! Sa belle unanimité a explosé en plein vol à propos d’une petite délibération portant sur une subvention d’équipement pour une association.
Le Conseil avait été décalé d’une demie-heure, les mines étaient graves. L’ambiance pesante.

Question d’éthique et de conscience, chacun au moment de se prononcer se trouve renvoyé à la liberté de vote !

Explication : l’association en question est le Planning familial qui se réinstalle en centre ville. Avec pour objectif de combattre l’ignorance qui frappe une partie de la population concernant les pratiques contraceptives et la vie de couple, « ignorance » qui a pour conséquence 15000 IVG en France chaque année. Cette action prend la forme de campagnes de sensibilisation et de consultations privées et gratuites.

L’Opposition vote des deux mains ! Et se félicite du retour du Planning à Douai.
Quant aux questions de conscience, qui ne les verrait plutôt ces derniers temps dans la politique sécuritaire et la traque des roms engagée depuis l’été par un Gouvernement UMP parti à la chasse aux voix FN, voulant fédérer du Centre aux droites les moins fréquentables sans hésiter à s’attaquer aux errants et aux plus pauvres !

Chacun ses problèmes d’éthique !

28 octobre 2010

Oui au planning familial !

Lors du conseil municipal du 1er octobre, une délibération a été votée malgré douze abstentions. Celles de l'opposition ? Au contraire ! L'opposition a voté des deux mains et sans hésitation !

Douze conseillers de la majorité ont choisi de s'abstenir sur une subvention de 2000€ au planning familial du Douaisis, après un long conciliabule du groupe majoritaire, qui a retardé le début de la séance d'une bonne vingtaine de minutes.

On devine que ce vote se fonde sur l'opposition à l'avortement. Pourtant, le planning familial est l'un des meilleurs outils pour réduire le recours à l'interruption volontaire de grossesse dans notre territoire ! Les professionnel(le)s du Planning ont avant tout un rôle d'information et de pédagogie. Face à des jeunes souvent très mal informés bien que sexuellement actifs, ils présentent les risques, expliquent les méthodes de protection, apprennent la responsabilité. L'IVG étant légale en France, les Planning ont le devoir d'en parler. Pour autant, ils sont souvent les premiers à rappeler à quel point il ne s'agit pas d'un acte anodin.

Si ce vote se fonde sur un refus de la contraception elle-même, c'est plus grave. Qu'on la refuse pour soi-même, voilà qui relève du libre choix individuel et ne doit pas être discuté. Mais qu'on prenne prétexte de ses propres valeurs pour refuser la moindre information à de jeunes adultes qui mèneront de toute façon leur vie sexuelle comme ils l'entendent, c'est plus qu'une erreur, c'est une faute morale.

L'information, la connaissance de soi-même et de l'autre sont les premières conditions d'une vie sexuelle responsable et épanouie, les meilleurs moyens de lutter contre les grossesses non désirées. Le choix de recourir à une contraception ou non, de recourir à l'avortement ou non, voir de pratiquer ou non l'abstinence relève du seul choix personnel. Mais ce choix doit être éclairé pour être fait pleinement en conscience. C'est à cela que sert le Planning familial.

Revenons à l'avortement : oui, il s'agit d'un acte important, pas d'une formalité. Mais nous, élus de gauche, le défendons comme un droit et comme une nécessité. Nécessité pour des jeunes filles qu'une maternité précoce risque de jeter dans la précarité et l'isolement. Nécessité pour des femmes très modestes ou fragilisées qui savent qu'elles ne pourront pas subvenir correctement aux besoins matériels ou psychologiques de l'enfant. Aucune ne fait jamais ce choix de gaité de cœur. Or ce choix, aujourd'hui, est de plus en plus difficile à faire : nombre de centres d'IVG en baisse, pressions psychologiques ou refus de certains médecins. L'avortement était déjà une épreuve personnelle. C'est désormais un parcours du combattant.

Alors, oui, nous défendons l'avortement, nous défendons les centres de planning familial. Et celui de Douai sera particulièrement utile, dans un territoire plus touché que d'autres par les grossesses non désirées !

Les élus d'opposition

29 septembre 2010

Une salle d'accueil de soirée à Gayant ?

Le succès de la salle d'accueil de soirée ouverte au faubourg de Béthune par l'association Deux Mains Ensemble a donné des idées à notre maire. Une salle identique va donc s'ouvrir à la résidence Gayant.

En soi, l'idée n'est pas mauvaise. Pourquoi ne pas, effectivement, en généraliser peu à peu le principe à tous les quartiers de Douai ? Un accueil de soir permet de rassembler les jeunes qui se retrouvent parfois, faute de mieux, sur un banc ou dans un hall d'immeuble. Et puis, comme en témoignent certains habitués de la salle du faubourg de Béthune "quand on va à l'accueil de soir, on pense moins à boire ou à fumer".

Tout le problème est dans la mise en oeuvre. Hâtive, autoritaire, non concertée. La mairie a donc aménagé une extension du centre social, dont elle souhaite confier la gestion à la Maison des Jeunes et de la Culture. Où est la consultation en amont des habitants et des associations sur les besoins spécifiques du quartier ? Pourquoi le centre social n'a-t-il pas été davantage associé ? Pourquoi faire appel à la MJC, dont on reconnaît volontiers les compétences, mais qui n'est là ni dans son coeur de métier, ni à proximité de ses bases ?

Souhaitons que cet accueil de jour puisse trouver son rythme de croisière. Mais une telle implantation porte en germe un fort risque de rejet de la greffe. Un accueil de soir bien pensé, bien géré et bien accepté est un formidable levier d'apaisement et de développement social. Un accueil de soir mal organisé peut devenir une poudrière.

A moins que l'objectif ne soit justement de prouver, par l'échec, qu'il est impossible de faire vivre ce genre de structure de manière pérenne ?

Frédéric Chéreau

28 septembre 2010

Peut-on encore sauver Evéole ?

L'histoire du tram est déjà longue et mouvementée, alors même qu'il ne roule que depuis quelques mois. Parce que la gauche douaisienne a été la première à l'appeler de ses voeux, elle a aujourd'hui la légitimité de prendre la parole sur ce dossier et de dire ce qui va et ce qui va moins. Nous souhaitons qu'Evéole soit un succès. Mais ce n'est pas une raison, au contraire, pour taire ce qui, de toute évidence, doit être améliorée.

Voilà pourquoi, en mai, le groupe d'opposition s'exprimait sur le sujet. Retour en plusieurs épisodes sur cet article qui a fait réagir... Et qui reste largement d'actualité, hélas !


"Evéole roule enfin. Tant mieux ? Voire. Aucun avantage significatif ne vient pour l’instant compenser les nombreux inconvénients d’un pari technologique qui aura coûté beaucoup de temps, d’argent et d’énergie pour un résultat à ce jour très décevant. Et la période de rodage n’explique pas tout. Evéole, ou comment une belle idée menace de tourner au fiasco.

Le guidage magnétique proposé par le néerlandais APTS est une innovation à la fois technique et juridique, un pari doublement risqué pour le SMTD et l’agglomération de Douai. Nous sommes-nous donné les capacités d’ingénierie pour maîtriser un tel projet ?

APTS nous a vendu une technologie prétendument mature. Faux. Le Phileas d’Eindhoven, grand frère d’Evéole, a connu panne sur panne depuis 2003 et n’a pas roulé en exploitation que de manière très temporaire, avec même deux années d’arrêt complet entre 2007 et 2009.

Autant de problèmes que Douai n’aura pas à subir ? Certes. Mais à cause de cela, APTS
n’a pas encore réussi à faire de Philéas une vitrine. Le projet se vend mal : en dehors de Douai, seule Istamboul a sauté le pas. Et s’en mord les doigts. Le véhicule n’est pas adapté à une ville de collines et de très forte affluence.

Aujourd’hui, la pérennité du produit dépend tout entière de son succès à Douai. Si Evéole ne convainc pas les nombreuses délégations qui viennent le découvrir, APTS en poursuivra-t-il la fabrication ? Nous n’aurions alors pas la certitude de pouvoir obtenir à long terme une maintenance constructeur et des pièces de rechange. Or Evéole est déjà plus cher à entretenir qu’un bus classique.

Fier d’être douaisien !

Si dramatique que soit l’accident de la résidence Limousin, il aura au moins révélé l’exceptionnelle solidarité qui unit les Douaisiens. Des sauveteurs qui ont sorti deux blessés des décombres aux anonymes qui se sont précipités pour offrir couverture, vêtements ou nourriture, la chaîne d’entraide s’est mise en place spontanément.

La solidarité et la responsabilité dont ont fait preuve responsables associatifs et habitants montrent combien il existe de bonne volonté et d’intelligence collective dans tous les quartiers de notre ville. A nous, élus, de permettre demain à cette richesse humaine de continuer à s’exprimer.

Cet esprit d’unité est notre force à nous Douaisiens. Nous pouvons en être fiers, nous devons le faire vivre. Notre réaction rue de Lattre, au fond, n’est pas très différente de celle qui nous a rassemblés pour l’IUFM, AFR ou Wagon. Alors, plutôt que l’image d’un immeuble éventré, gardons de cet épisode le souvenir d’une population debout, qui ne se laisse pas abattre par les coups du sort.

Tribune libre de Frédéric Chéreau dans le journal municipal d'octobre

19 septembre 2010

Subventions aux associations : un puzzle complexe

Le financement global des associations douaisiennes apparaît finalement assez opaque, découpé qu'il est en de multiples tranches présentées au fil de l'année, de conseil municipal en conseil municipal. Nous avons pris en conseil le cas des Francs Nageurs et Cheminots douaisiens (FNCD), subventionnés de manière importante et à juste titre, au vu de leurs excellents résultats et de la qualité de leur formation dans plusieurs disciplines.

Si légitime que soit ce financement, on aimerait quand même pouvoir le connaître dans son ensemble à un moment donné de l'année, pour le voter en connaissance de cause, plutôt que d'avoir l'impression que l'exécutif municipal cherche à le faire passer en catimini.

A la subvention de base s'ajoute en effet, en début d'année, une subvention liée au niveau du championnat. Ces deux subventions forment ce qu'on pourrait appeler une dotation de départ. Plusieurs subventions exceptionnelles sont ensuite votées en cours d'année, en fonction des déplacements, puis une subvention complémentaire est accordée de manière automatique en fonction des sommes ramenées par le mécenat. Or, voilà qu'en septembre arrive pour le FNCD? comme pour le FC Douai, une dernière subvention , exceptionnelle dans tous les sens du terme, dans la mesure où elle est accordée au vu d'excellents résultats sportifs et ne correspond pas à des déplacements spécifiques.

Fort bien. Mais tout ceci conduit à doubler la dotation de départ votée en début d'année budgétaire ! Il faut exhumer toute une année de dossiers municipaux et se livrer à de fastidieuses additions pour savoir, réellement, combien la municipalité accorde à chaque association en un an. Et le résultat peut être très différent de ce qui est voté en début d'année !

Reste une question : est-il judicieux d'accorder une subvention automatique en fonction des sommes collectées via le mécenat ? C'est au fond se retirer tout contrôle des sommes versées et se mettre à la remorque des financeurs privés.

27 mai 2010

Pétition pour le rétablissement des lignes de bus nord-sud

A l’initiative des conseillers du groupe d’opposition municipale de Douai

A l’attention des élus douaisiens au SMTD

La ligne 1 d’Evéole, si tant est qu’il résolve prochainement tous ses problèmes techniques et qu’il assure une fréquence et une vitesse suffisantes, pourra représenter un progrès dans la desserte du centre-ville de Douai depuis l’est et l’ouest de l’agglomération.

Cette configuration est-ouest de la ligne, en revanche, ne le rend d’aucune utilité pour les habitants du nord ou du sud de l’agglomération. En attendant la mise en service d’une possible ligne 2 d’Evéole, les lignes de bus existantes sur cet axe avant la mise en service du transport en commun en site propre donnaient toute satisfaction et n’auraient pas du être modifiées.

Les lignes 5 et 6 qui desservent Dorignies ont été rabattues sur le terminus Edmond Labbé. La ligne 10, qui desservait la route de Tournai, a été remplacée par un TaxiTub qui n’atteint pas le centre-ville. Conséquences de ces modifications : les temps de trajet depuis ces deux quartiers vers le centre-ville et, plus grave, vers l’hôpital ont été considérablement rallongés.

Nous demandons par conséquent le rétablissement des lignes 5, 6 et 10 telles qu’elles existaient avant la mise en service d’Evéole.

4 mai 2010

Prochaines réunions de quartier

- Mercredi 5 Mai à 19H30 : Château Treuffet à Dorignies

- Vendredi 7 Mai à 19H30 : Mairie annexe de la Solitude à Frais-Marais

- Mardi 11 Mai à 19H30 : Maison des Associations

- Mercredi 19 Mai à 19H30 : Complexe sportif de la résidence Gayant

- Vendredi 21 Mai à 19H30 : Pavillon Roux, faubourg d'Esquerchin

- Mercredi 26 Mai à 19H30 : Mairie annexe du Faubourg de Paris

Genèse d’une Commission Jeunesse à Douai

Par Jackie Avenel (les Verts)

C’est à l’initiative de notre groupe d’opposition qu’a été créée au sein du Conseil municipal une commission Jeunesse à laquelle participe une dizaine de membres.

L’objectif poursuivi est de mieux prendre en compte les besoins de cette catégorie de population, disons les 16/25 ans. N’entend-on pas souvent dire qu’ «à Douai, il n’y a rien pour les jeunes ! ». Reste que cette affirmation qui relève des insuffisances n’ouvre pas de perspectives pour mieux cibler les attentes. Les problèmes sont nombreux : la crise touche plus sévèrement encore les plus jeunes de nos concitoyens à travers le chômage, une certaine forme de démobilisation ou de passivité individualiste. Quant aux moyens de communication, les pratiques culturelles de loisirs, de convivialité, ils ont en quelques années connu une révolution qui rend quelquefois le dialogue intergénérationnel un peu difficile.

Si la question essentielle était « Et à Douai, qu’est-ce qu’on fait ? », il ne fallait pas céder à la tentation d’échanger des formules toutes faites, mais essayer d’accumuler des informations solides qui constitueraient un socle de réflexion commune. Aussi, notre groupe a-t-il proposé que cette Commission soit d’abord une commission d’écoute, réalisant des espèces de petits audits au cours de rencontres avec les nombreux intervenants qui ont dans leur cible ce groupe de population. Elle a déjà reçu, ces deux derniers mois, salle Basse de l’Hôtel de Ville, la Mission locale pour l’emploi des Jeunes, les Centres sociaux et les clubs de prévention en attendant d’accueillir d’autres acteurs du monde de l’enseignement, de la culture et du loisir... et des jeunes.

La participation aux travaux de cette commission se révèle tout à fait passionnante : la rencontre avec des professionnels très engagés est un moment d’enrichissement personnel. La situation de ces jeunes suivis par ces intervenants est souvent difficile sur le plan social (par exemple, l’urgence dans laquelle se retrouvent certains jeunes majeurs dépourvus de tout revenu).

La toile de fond des préoccupations reste l’emploi, souvent précaire ou de mauvaise qualité, l’entrée dans la vie adulte, période déjà compliquée en tant que telle, peut devenir un apprentissage de la désocialisation ou de l’errance. Paradoxalement dans notre société qui en fait une de ses valeurs essentielles, la mobilité est souvent une question complexe pour des jeunes qui n’ont d’horizon que les limites de leur quartier.

Mieux informer ces jeunes sur les dispositifs existants, les renvoyer vers les bonnes structures, accueillir et encadrer des emplois aidés mais aussi veiller à éviter le décrochage scolaire, faciliter l’accès à une information diversifiée sur les débouchés professionnels et les formations qualifiantes afin de garantir une orientation adéquate sont des conditions impératives à la réalisation desquels la Ville peut, à son niveau, contribuer.

Les travaux de la Commission se poursuivent. N’hésitez pas à faire part de vos réflexions sur ce sujet aux Elus du groupe d’opposition qui en sont membres : Annick Louvion, Brigitte Bonnaffé, Odile Hage et Jackie Avenel !

UN PEU DE DEMOCRATIE, S'IL VOUS PLAIT !

Tribune de René Lavarde – avril 2010

Les débats qui ont eu lieu à la CAD ont rappelé que le conseil communautaire n'est pas élu en tant que tel, mais que ses membres sont désignés par les différentes communes de l'agglomération. Le programme de la communauté ne correspond pas au vote de la population pour tel ou tel projet qui lui aurait été soumis, mais bien à l'idée que s'en fait un président ou un autre, plus ou moins soutenus par les équilibres politiques résultant des dernières élections municipales, qui n'ont pas eu cela pour objet.

Le "Passe moi la rhubarbe, je te passe le séné" évite l'opposition et permet l'unanimité, au moins de façade. Les difficultés financières liées aux dossiers du Râquet ou du tramway en sont les conséquences directes, rendues inquiétantes par la suppression de la taxe professionnelle.

Mesdames et Messieurs les parlementaires, vous êtes en pleine discussion sur la réforme des collectivités territoriales ! Au lieu de chercher à détruire la représentation des territoires, après leurs ressources, profitez en plutôt pour assurer aux habitants le choix d'un véritable projet d'avenir.

Les communautés d'agglomération sont les premiers investisseurs du pays, cela mérite bien transparence et démocratie !

RENDEZ-VOUS MANQUE

Tribune de Jean-Pierre Divrechy – mars 2010

Lancée en Février 2006, par Michel Delebarre, Maire de Dunkerque, la démarche de faire du Nord Pas de Calais, le plus grand terrain de jeux, a reçu un accueil favorable du mouvement sportif.

Proposer aux athlètes du monde entier de venir préparer les prochains Jeux Olympiques de Londres, dans notre région. Le succès est au rendez-vous chaque année depuis 2007, plus de 100 délégations internationales, choisissent les installations de villes comme Lille ou Roubaix, mais bien plus petites comme Gravelines ou Vieux-Condé.

Et Douai, rien, aucune installation ne peut être retenue (trop vétuste, inadaptée ou inexistante). Un beau zéro pointé, Monsieur Vernier. Le train olympique (pas le tram) passera par notre région sans s’arrêter à Douai.

Bravo ! Le sport et les sportifs douaisiens ne méritent vraiment pas cela. 25 ans, sans investir dans des équipements modernes et adaptés, voilà le médiocre résultat d’un conservatisme local supplémentaire.

UNE ANNEE DE VIGILANCE ET D’INQUIETUDE

Tribune de Cyril Carbonnel – février 2010

2010 promet d’être une année décisive, soyons vigilants.
En début d’année, nous verrons – enfin - le tram circuler. Cette victoire à la Pyrrhus trouvera, nous l’espérons, sa concrétisation avec l’obtention de l’homologation sur rail (en évitant autant que possible une participation financière supplémentaire de la commune).

Le projet de centre commercial du Barlet quant à lui, poursuit inlassablement son chemin. L’esquisse dessinée, la commercialisation s’achève. Nous pensons toujours qu’il serait plus que judicieux d’avoir, enfin, une étude d’impact d’autant plus que certains commerçants redoutent ce projet.

Enfin, le dernier point de vigilance porte sur les finances communales. Si 2009 fut une année de redressement, espérons que l’effort se poursuive sereinement. A moins que la réforme des collectivités, mise en œuvre brutalement par le gouvernement, ne viennent grever nos recettes.