26 décembre 2011
Shanks : un conflit prévisible, un marché intenable
Alerté par les salariés de Shanks, le groupe d'opposition était intervenu en conseil municipal, début décembre, pour s'inquiéter de l'amplitude des horaires dans le nouveau marché public lancé par la CAD -mais rédigé en réalité pratiquement à 100% par la ville- et poser la question de la validité juridique de l'attribution à Véolia. La réponse du maire fut évasive et optimiste. A tort manifestement. Car rien n'a été fait pour régler le problème, connu depuis plusieurs semaines.
La réponse de Véolia n'est que le second problème de l'histoire. Il n'existerait pas si la mairie de Douai n'avait pas décidé d'imposer un ramassage nocturne, au prétexte que les camions-poubelles ne doivent pas passer aux heures de pointe. C'est remplacer une nuisance par une autre ! Qui peut souhaiter entendre passer les camions sous ses fenêtres à 23h (une première version prévoyait même minuit !) ? En outre, il a fallu créer un système particulier pour les grands immeubles, dont les concierges sortent les bennes le matin et préfèrent les voir ramasser dans la foulée. Dans la seconde version de son marché, cassé une première fois, la mairie a donc ajouté une tournée spéciale le matin, pour les collectifs. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...
Ce double ramassage n'améliorera en aucune manière la vie des Douaisiens. Il dégradera les conditions de travail des salariés. Par dessus le marché, il risque de coûter plus cher puisque, pour ramasser en deux fois, le matin puis le soir jusqu'à 23h, en ajoutant le trajet vers le site de déchargement, il faut obligatoirement deux équipes. Sans quoi les salariés ne bénéficieraient pas de 11h de repos d'affilée avant de reprendre le travail.
Cela, Véolia a voulu en faire l'économie. Ne souhaitant pas embaucher et faire donc travailler les mêmes salariés matin et soir, Véolia a proposé deux variantes, ce qui n'était pas prévu par le marché, en faisant reposer toute son offre sur l'acceptation de l'une des deux. Soit la CAD autorisait une renégociation de l'accord d'entreprise sur les horaires, soit elle modifiait les heures de ramassage pour démarrer -et finir- plus tôt le soir.
Une condition suspensive est interdite dans une offre. Et c'en est une. Plus grave, la CAD n'a pas le pouvoir de s'engager sur le résultat d'une négociation avec les syndicats. Jacques Vernier a un moment affirmé que les syndicats avaient donné leur accord sur le principe d'une telle négociation, ce qui est faux. Négociation de toute façon impossible, puisque c'est la loi, et pas un accord d'entreprise, qui impose les 11h de repos.
La CAD et la mairie devaient s'en douter, mais, alléchées par le prix très -trop- bas, elles ont choisi d'accepter l'offre en refusant les variantes. Forçant ainsi Véolia à travailler à perte et sans doute à embaucher contre son gré. Or les offreurs devaient préciser dans leur offre le nombre de salariés qu'ils comptaient faire travailler. En embauchant, Véolia ne respecterait pas son offre, et ses concurrents pourraient alors attaquer le marché. On en revient au point de départ !
Bref, il est difficile d'imaginer comment la CAD et la mairie pourront éviter de casser une seconde fois le marché.
L'opposition municipale les encourage à en profiter pour le revoir en profondeur et revenir à des horaires plus classiques, pour le bien des Douaisiens, des salariés et des finances publiques. Et pour mettre un terme rapide à une grève qui va rapidement encombrer nos caves et nos trottoirs.
Frédéric CHEREAU
Conseiller régional
Conseiller municipal
7 décembre 2011
Proximité de la police
Des habitants nous ont affirmé que leur plainte n’avait pas été enregistrée. Le commissaire a rappelé que la police a le devoir de noter toute plainte précise et se rapportant à une infraction. Il a également rappelé l’existence du bureau d’aide aux victimes, qui peut accueillir même des personnes simplement confrontées à des menaces ou de l’intimidation.
Nous avons apprécié le souci affiché par M. le commissaire de donner la priorité à la présence de terrain, mobile ou fixe, par exemple le matin et le soir aux entrées de Douai et à la gare. Des caméras à l’efficacité douteuse mais au coût certain ne remplaceront jamais la présence humaine !
Tribune libre de Frédéric Chéreau
22 novembre 2011
Prochaines réunions de quartier
9 novembre 2011
Qui veut la peau du SC Douai ?
Les dettes devront être honorées, un budget prévisionnel réaliste reste à construire, il faut trouver de nouvelles recettes. Pour tout cela, l'audit financé par la mairie est une excellente chose et le maire a pris là une décision louable.
Mais à quoi rime, dans ce contexte, la saisie soudaine du minibus qui servait à transporter les enfants ? Le maire, l'adjoint aux sports étaient-ils au courant de cette décision ? Et, si oui, ont-ils tenté de l'empêcher ?
Le club doit être mis à flots, pas mis à mort. L'équipe actuelle travaille, écoute, paraît faire de son mieux. La municipalité a raison d'être exigeante mais elle lui doit son soutien.
Espérons donc qu'aucun règlement de compte personnel n'est à l'origine de cette malheureuse saisie. Ce serait sacrifier bien légèrement l'intérêt des jeunes à des rancœurs et des inimitiés qui ne sont plus d'actualité.
21 octobre 2011
Tribune municipale d'octobre
Et que dire de l’augmentation des démissions de professeurs mal formés, mal payés, isolés, écartelés entre plusieurs établissements, accablés de directives inapplicables ; ou de la scolarisation à deux ans, en chute dans le Nord ?
L’OCDE tire la sonnette d’alarme sur l’état de l’école en France : insuffisance des moyens en maternelle et primaire, inégalités croissantes, scolarisation en baisse des 15-19 ans…
Un nouveau pacte éducatif sera nécessaire en 2012. Nous devrons le fonder sur l’idée que la réussite du plus grand nombre fait le succès du système, pas l’excellence de quelques uns. Il faudra bien sûr aussi repenser la formation des maîtres, de moins en moins pratique.
Il est étonnant, à ce propos, que le maire de Douai s’effraie de la chute des effectifs d’élèves professeurs à Douai, alors qu’il pouvait deviner facilement les conséquences locales d’une réforme qu’il a applaudie.
Frédéric Chéreau
9 octobre 2011
Tribune de Frédéric Chéreau
Et que dire de l’augmentation des démissions de professeurs mal formés, mal payés, isolés, écartelés entre plusieurs établissements, accablés de directives inapplicables ; ou de la scolarisation à deux ans, en chute dans le Nord ?
L’OCDE tire la sonnette d’alarme sur l’état de l’école en France : insuffisance des moyens en maternelle et primaire, inégalités croissantes, scolarisation en baisse des 15-19 ans…
Un nouveau pacte éducatif sera nécessaire en 2012. Nous devrons le fonder sur l’idée que la réussite du plus grand nombre fait le succès du système, pas l’excellence de quelques uns. Il faudra bien sûr aussi repenser la formation des maîtres, de moins en moins pratique.
Il est étonnant, à ce propos, que le maire de Douai s’effraie de la chute des effectifs d’élèves professeurs à Douai, alors qu’il pouvait deviner facilement les conséquences locales d’une réforme qu’il a applaudie.
20 juin 2011
Animer Douai : une priorité !
La Voix du Nord se fait fidèlement l'écho du débat qui a eu lieu vendredi en conseil municipal.
Oui, nous défendons une ville vivante, active, animée, et une politique volontariste dans ce domaine de la part de la mairie. Bien sûr, les riverains doivent être entendus et respectés mais la tranquillité du voisinage ne doit pas devenir un prétexte à ne rien faire, surtout si l'animation se concentre sur certains jours et certains lieux.
Pourquoi, d'ailleurs, ne pas envisager certaines subventions à l'isolation phonique, et pour les cafés et pour certains riverains qui en feraient la demande ?
3 juin 2011
Programme d'investissement complémentaire : peut mieux faire
Jacques Vernier reconnait donc enfin l'urgence de la situation de Douai, dont le centre-ville s'atrophie année après année. Voilà au moins une bonne nouvelle ! Il était temps !
Bonne nouvelle aussi, la prise en compte de plusieurs demandes émises, parfois de longue date, par l'opposition : la rénovation de la place d'Armes, une intervention urbaine sur les axes commerciaux, un nouveau centre social au faubourg d'Esquerchin, la réfection de l'avenue Gounod à la Clochette, l'installation d'un espace de jeux au rivage Gayant...
On ne peut que s'étonner, pour autant, du calendrier politique curieux choisi par le maire. Un programme d'investissement pluriannuel se propose en général au moment des élections municipal. Les candidats argumentent projet contre projet et les électeurs tranchent. Jacques Vernier s'affranchit de cette exigence démocratique. Après avoir fait campagne en 2008 sur une absence revendiquée de projet, il présente le sien à mi-mandat, quand l'échéance suivante se rapproche.
La désinvolture a l'égard de l'électeur n'est pas le seul défaut d'une telle méthode. On voit bien aussi le risque qu'elle aboutisse à une politique de yoyo, à un 'stop and go' permanent de l'investissement. Nous avons ainsi vécu trois années de vaches grasses et d'emprunts massifs, puis trois années de rigueur et d'augmentation des impôts. Entrons-nous dans une nouvelle phase de trois ans où tous les robinets sont ouverts, quitte à ce que les caisses soient de nouveau à sec en 2014 ?
Une certaine régularité, une certaine constance dans l'effort seraient sans doute préférables.
L'abondante liste d'investissements que nous propose Jacques Vernier masque aussi l'absence, souvent dénoncée par l'opposition, d'une véritable vision d'ensemble, d'un projet de long terme pour notre ville et son centre. Où voulons-nous emmener Douai ? Quelle organisation de la ville, quelle façon de vivre, quels flux voulons-nous favoriser ? Quelle relation avec la Communauté ? Ce débat n'a jamais eu lieu.
Et on se retrouve finalement, une fois de plus, devant un projet "liste", où se mêlent innovations notables et investissements d'entretien au fil de l'eau.
L'entretien des écoles, s'il est louable et certainement indispensable, n'a pas d'incidence sur l'attractivité de notre ville. Les nouvelles tranches de ravalement de la mairie ou de Saint-Pierre ne sont que la continuation de projets déjà engagés. Le rond-point au carrefour de l'avenue de Metz et de l'avenue Denis Cordonnier est lié à l'extension de la ligne 1 d'Evéole. Autant d'investissements qui ne relèvent pas d'une "relance" de Douai.
Quelle est la priorité de notre ville ? La relance commerciale. Voilà ce qu'il faut regarder à la loupe dans ce programme d'investissement. En ce sens, l'aménagement de l'axe Bellain-rue de Paris est une bonne chose, de même que la réfection de la place d'Armes. A condition d'associer fortement et très en amont riverains et commerçants.
Mais on peut aller plus loin. Notre ville a besoin d'un vrai choc urbanistique sur le centre. Or la question de la piétonnisation et de l'élargissement des trottoirs n'est pas abordée. Pas plus que la rationalisation du stationnement, qui est loin d'être lisible pour les gens de l'extérieur.
Evéole passera-t-il rue de Paris, après avoir manqué la rue de Bellain ? Y aura-t-il un nouveau projet de galerie commerciale de centre-ville à Douai, mieux préparé, plus central que celui de la place du Barlet ? Autant de questions sans réponses.
Au delà du bâti, nous devons travailler sur l'accompagnement des commerçants, en écoutant leurs propositions, en les aidant à aménager leurs vitrines, en les associant aux événements culturels de la ville, en développant la communication dans et hors de la ville. En multipliant, surtout, les terrasses, les bars, les restaurants.
Projet par projet, que retenir de ce programme ?
Feu vert : des projets nécessaires, attendus. Bravo !
> Un nouvel aménagement de l'axe Bellain-L'Hérillier
> La rénovation de la place d'Armes (attention toutefois à associer habitants et commerçants très en amont, sur un projet pas encore ficelé...)
> Le parc à vélos de la gare
> Un studio de répétition pour les groupes locaux
> La réfection de l'avenue Gounod
> Les économies d’énergie dans les bâtiments publics
Feu orange : de bonnes intentions, mais des questions en suspens...
> Centre social du faubourg d'Esquerchin : il fallait agir, certes. Mais quel dommage de maintenir ces bâtiments préfabriqués, au lieu de les remplacer par un bâtiment en dur !
> Parc d'attractions et boîte de nuit au rivage Gayant. Pourquoi pas, mais attention à bien encadrer le projet d'études. Tirons des leçons de la semi-réussite de Loisiparcs et de l'échec du Twendow. Surtout, la gestion directe par la mairie est-elle la meilleure idée ?
Le programme ne prévoit rien à Dorignies. Le parc d'attractions du rivage Gayant ne serait-il pas l'occasion d'installer enfin cette passerelle au-dessus du canal qui désenclaverait le quartier ?
> Place du marché aux poissons transformée en parking. Il y a besoin d'un parking d'entrée de ville de ce côté, mais quelle dommage de sacrifier cette belle place. Il faudrait étudier des solutions alternatives.
Feu rouge : pas d'accord !
> Vidéosurveillance tout au long de l'axe Bellain-L'Hérillier ? De nombreuses études montrent que la vidéo n'est utile que de manière localisée, dans des espaces clos. Ne gaspillons pas notre argent à installer des caméras qui ne servent à rien. Si la police peut payer des gens à rester devant des écrans de surveillance, autant les mettre dans la rue...
5 mai 2011
Calendrier des réunions de quartier 2011
Réunion de quartier
Salle des Corons Verts à Dorignies
Mardi 10 Mai à 19H30 :
Réunion de quartier
Centre Eliane Andris - Rue Camille Guérin
Mardi 24 Mai à 19H30 :
Réunion de quartier
Château Treuffet à Dorignies
Mercredi 8 Juin à 19H30 :
Réunion de quartier
Chapelle de la Maison des Associations
Mercredi 15 Juin à 19H30 :
Réunion de quartier
Complexe sportif de la Résidence Gayant
Mardi 13 septembre à 19H30 :
Réunion de quartier
Maison de quartier de La Clochette
Vendredi 30 septembre à 19H30 :
Réunion de quartier
Mairie annexe de La Solitude
Jeudi 6 Octobre à 19H30 :
Réunion de quartier
Salle des Fêtes du Pavillon Roux
Mardi 11 Octobre à 19H30 :
Réunion de quartier
Mairie annexe du Faubourg de Paris
Où est passé le projet jeunesse de la majorité?
Nous, nous voulons encourager l'éducation populaire qui favorise l'émancipation de l'individu, l'insertion sociale et l'exercice de la citoyenneté!
Cette éducation permet aux jeunes de s'épanouir, de mobiliser leurs ressources, de développer leurs compétences en faisant leurs propres expériences. Ainsi ils peuvent accéder à une autonomie durable en choisissant eux-mêmes les outils appropriés. Le monde associatif leur ouvre ces perspectives.
La majorité a diminué les subventions aux associations alors que le Conseil Général les accompagne financièrement avec soixante-cinq projets éducatifs en faveur des jeunes.
Le planning familial qui vient d'ouvrir en ville s'inscrit dans cette démarche. Il informe, éduque, prévient en toute confidentialité et participe à la lutte contre toutes les discriminations.
Espérons que la liberté de pensée des jeunes et leurs initiatives seront non seulement respectées, mais aussi encouragées.
La jeunesse n'est pas un problème, c'est une ressource, une plus-value sur l'avenir.
La société de demain se prépare « ici et maintenant », pour reprendre les mots du Président Mitterrand.
Annick Louvion,
Conseillère municipale socialiste
30 avril 2011
Un budget sans imagination
Le vote du budget constitue un moment essentiel dans la vie d’une commune. Celui-ci (d’un montant de 66,7 Millions d’euros) a été débattu lors du Conseil Municipal du 27 mars et approuvé, sans surprise, par les membres de la Majorité, rôdés à valider mécaniquement les « propositions » d’un Maire au pouvoir hégémonique.
Le Groupe d’opposition s’est prononcé contre ce budget qui condamne les Douaisiens (financeurs par les impôts et bénéficiaires par l’affectation des dépenses publiques) à consentir à de nouveaux efforts fiscaux (dont une hausse de 7,9% de la taxe d’habitation alors que la hausse nationale moyenne s’élève à + 1,2 %) et les Associations (dont certaines pallient les manquements de l’Etat !) à devoir accepter, pour la 2nde année consécutive, une baisse de 5% des subventions allouées.
Le budget que nous désapprouvons est le fruit d’une machine gestionnaire sans imagination, prisonnière des habitudes. Alors que le discrédit frappe la politique dans son ensemble (en témoigne le taux d’abstention lors des récentes Elections Régionales), innovons et relançons le débat public local !
A quand les budgets participatifs visant à redynamiser le tissu social en suscitant l’émergence comme la reconnaissance de citoyens actifs et créatifs ?
Brigitte BONNAFFE
Conseillère municipale d’opposition
16 avril 2011
Quelle relance pour Douai ?
Jacques Vernier a donc annoncé le 8 avril une quatrième année consécutive de hausse des impôts, arguant que la ville restait en dessous de la moyenne des villes comparables pour la taxe d'habitation et dans la moyenne pour la taxe foncière.
Certes. Toutefois, une hausse d'impôts n'est jamais anodine. Elle ne doit pas servir à simplement gérer les affaires courantes. Elle doit être l'occasion de donner à la ville des marges de manœuvre pour agir, pour se transformer, pour se préparer à affronter l'avenir.
Cette remarque, le groupe d'opposition l'a faite en conseil municipal. Offrant au maire l'occasion d'une annonce surprise : il y aura un plan de relance municipal en 2011 !
Fort bien. Mais de quel plan s'agit-il ? Quelles propositions le maire va-t-il annoncer ?
S'agira-t-il simplement d'habiller du titre de "plan de relance" un programme d'investissement complémentaire d'un ou deux millions d'euros, contenant un ou deux projets un peu emblématiques (je parierais sur le réaménagement de l'ancienne école Bernard de Lattre ou sur l'aménagement de l'hôpital général) ?
Ou bien assisterons-nous à véritable réflexion de fond sur ce que doit devenir Douai à l'horizon de dix ans, une réflexion d'ensemble sur notre centre-ville et les flux qui le traversent -transports, touristes, clients, salariés, habitants- pour lui rendre son dynamisme et son attractivité ?
Au delà de la réflexion sur l'urbanisme, le cadre de vie, l'activité économique, relancer Douai, c'est aussi revoir nos pratiques, nos façons de travailler avec tous les acteurs de la ville : commerçants, associations, entreprises...
A trop centraliser la décision, à trop favoriser toujours les mêmes personnes, toujours les mêmes amis, toujours les mêmes réseaux, c'est l'audace, l'initiative, l'envie qu'on sclérose peu à peu.
La relance qu'attend Douai est là : dans la libération des énergies, dans la confiance à ceux qui veulent agir, d'où qu'ils viennent. Dans l'abandon de la politique de contrôle et d'entre-soi qui règne trop souvent à la ville comme à la communauté d'agglomération.
31 mars 2011
Ordures ménagères : service public ? Prestation privée ?
Les nouvelles modalités d'enlèvement des ordures ménagères ont été présentées aux conseillers municipaux. La nécessité de réduire le volume général des déchets produits est impérieuse, et ne peut être contestée. Il faut trier, moins jeter, composter ce qui peut l'être pour éviter de remplir les décharges, ou polluer notre atmosphère avec la fumée d'incinération. En revanche, dans le détail, il ne faut pas exagérer : pour l'enlèvement des déchets de jardin, assimiler le produit de la taille de quelques mètres de haie à celui d'un parc urbain à quelque chose d'excessif : payer le même forfait serait insupportable !
Et, en ce qui concerne la remarque de Jacques Vernier : « l’habitant qui habite en appartement n’a pas à payer pour celui qui a un jardin ». C'est-à-dire : l'habitant du centre-ville n'a pas à payer pour le jardin de celui des écarts … On en voit les limites. Cela peut s'appliquer à beaucoup de domaines : voirie? École ? Lycées ? Police ? Nous devons défendre le service public et ne pas le remplacer par une prestation privée !
René LAVARDE
Conseiller Municipal du Parti Radical de Gauche
25 février 2011
Stationnement en centre : peut mieux faire
Soit. Mais nous n'avons fait là que la moitié du chemin. Il reste deux priorités :
- offrir une solution aux riverains et aux commerçants,
- guider plus facilement les visiteurs vers les places réellement disponibles.
Les élus de gauche préconisent depuis 2008 d'utiliser les vastes capacités du parking de Gayant Expo pour les commerçants et salariés du centre-ville qui le souhaitent, en mettant à leur disposition une navette directe le matin et le soir et en faisant garder le parking. Nous défendons aussi le développement des parkings relais du tram. Il n'y en a pratiquement pas aujourd'hui en bout de ligne. Et celui du rond-point d'Esquerchin est trop proche du centre, au cœur de la zone la plus encombrée aux heures de pointe.
Ne peut-on pas réserver aux riverains de la zone "20 minutes" des places au Dauphin, à des tarifs abordables ? Cela permettrait de mieux remplir ce parking souvent vide et d'offrir une solution de proximité.
Pour les visiteurs extérieurs, de grands panneaux d'entrée de ville indiquent désormais les parkings disponibles. Bien. Mais il faut continuer et flécher ces parkings tout au long du parcours, en privilégiant ceux qui disposent effectivement de places libres. Les Douaisiens savent bien, par exemple, que tenter sa chance au parking nord de la gare est en général sans espoir. Les visiteurs extérieurs, eux, vont s'y casser les dents et risquent de se retrouver à errer rue Clemenceau ou place Carnot, à la recherche d'une place libre.
Une fois notre visiteur garé, le délai de gratuité de 20 minutes est trop court. Pour ceux qui achètent dans les magasins douaisiens, l'opposition préconise un système de tickets de réduction distribués par les commerçants volontaires. Comme c'est le cas à Euralille. Le stationnement payant doit libérer des places pour les visiteurs, pas les faire fuir !
Il faudra enfin reposer la question d'un parking sous la place d'Armes -dont tout le monde convient désormais, même Jacques Vernier, qu'il faudrait envisager de la refaire. Ce qui permettrait de piétonniser quelques rues proches : le haut de la rue de la mairie, la rue de Bellain, le bas de la rue Jean Bellegambe, par exemple. Ou tout au moins d'y élargir les trottoirs.
Le stationnement payant, oui, mais pas sans contreparties !
13 février 2011
Le projet du Barlet enfin abandonné !
Au delà de l'aménagement urbain, c'est toute la politique d'accompagnement du commerce qui est à repenser. Le choix d'une ville silencieuse se fait, nous le constatons tous, au détriment des restaurants et des cafés. Nos commerçants ne sont pas assez associés aux évènements culturels de la ville, de ses associations et de ses grandes institutions : théâtres, auditorium, cinéma, médiathèque...
15 janvier 2011
Le débat d'orientation budgétaire ne sert à rien !
Mais de l'aveu même du maire, ce débat d'orientation budgétaire ne sert à rien. Il ne s'agit que d'une formalité légale qu'il expédie par obligation. Rendez-vous donc en février pour la formalité.
Parce que l'opposition ose évoquer l'endormissement commercial de notre ville et critiquer la politique de stationnement, le maire rétorque que l'opposition n'a rien à proposer sur le sujet. "Pas de son, pas d'image". Nous verrons. Sur le sujet, nous avons de nombreuses propositions et nous les ferons entendre ici et ailleurs.
Deux écoles mettent en place une expérience pilote d'accompagnement à la lecture le soir des enfants de CP en difficulté. Sur le fond, l'idée est bonne, mais pourquoi refaire en plus modeste, aux frais de la municipalité, ce qui existait pour tous et que l'Etat a fait disparaître en supprimant les Rased ? Abstention sur ce point d'Odile Hage, qui a soulevé le problème, et de Jackie Avenel.
En questions diverses, Frédéric Chéreau soulève le problème rencontré par la Fondation Deforest de Lewarde, qui souhaitait déplacer ses trois sites sur la zone du Râquet.
A toutes les étapes de la sélection d'un cabinet d'architecte, l'urbaniste-conseil de la CAD a imposé que soit interrogé, puis retenu, puis auditionné un cabinet d'architectes de Montpellier, avant de réclamer que le marché lui soit attribué, contre l'avis de la fondation, qui donnait sa préférence à un autre cabinet.
Le cabinet qui avait la préférence de la fondation répondait apparemment au cahier des charges de l'urbaniste-conseil et avait intégré à son offre un certain nombre de modifications demandées. Le cabinet de Montpellier, en revanche, semble avoir, dans son offre modifiée, copié de très près l'offre de son concurrent, ce qui risquait de constituer un risque juridique s'il était retenu.
La CAD a pourtant maintenu son choix, arguant de raisons esthétiques, et a fini par refuser le terrain à la fondation Deforest de Lewarde, qui se trouve contrainte aujourd'hui de trouver une solution de rechange, après avoir dépensé des sommes importantes dans ce concours d'architectes.
Commentaire du maire : "tout compte fait, il vaut mieux que les étudiants restent en centre-ville". Peut-être. Mais encore aurait-il fallu le dire au départ, dans ce cas...
Affaire à suivre.
Programme d'investissement : explication de vote
M. le maire, comme l’an passé, nous n’allons pas voter contre votre programme d’investissement, pour 3 raisons que je veux vous détailler rapidement :
Vous parlez de stabilité, mais ce programme est en baisse pour la 2e année consécutive. Par rapport à 2009, nous sommes à -900 000 €, inflation non comprise.
Cette baisse se porte principalement sur le poste aménagement et services urbains, qui perd 1,5 millions d’euros. Or, dans ce poste, la dépense principale est la seconde tranche de la réfection des boulevards communautaires, d’un montant plus important que celle de l’an dernier.
Cela signifie-t-il qu’il s’agira d’une année blanche pour l’entretien de la voirie et de l’espace public dans certains quartiers ? Il s’agit pourtant d’une tâche de longue haleine, dans laquelle il vaut mieux ne pas accumuler de retard. Et plusieurs rues, que nous avons eu l’occasion de signaler au cours de l’année, auraient besoin d’interventions, sans compter l’aménagement nécessaire de systèmes de ralentissements à plusieurs endroits, qui avait fait l’objet d’une étude des services, mais que je ne retrouve pas ici.
Parallèlement, entre la prise en charge à 100% de travaux sur les immeubles des places Schuman et du Dauphin, le financement du ravalement de l’hôtel Ibis (que vous avez annoncé, mais qui n’est pas dans ce programme 2011) et la fin du programme de subvention aux ravalements de façades, vous continuez à subventionner fortement la réhabilitation de bâtiments privés, au détriment de projets sociaux, comme le renouvellement du centre social du faubourg d’Esquerchin, évoqué par Jackie Avenel.
Le second motif de notre vote, vous le connaissez, j’ose dire que vous l’anticipez. Il s’agit d’une question de méthode. Une fois de plus, nous sommes très surpris que ce programme d’investissement précède le nécessaire débat d’orientation budgétaire, qui est le moment où vous présentez aux élus le contexte, les enjeux et les objectifs de votre politique municipale.
Sans la possibilité de replacer le programme d’investissement dans une perspective d’action à long terme, même si nous découvrons sur table une courte note de synthèse, sans la possibilité de comprendre l’articulation que vous faites entre dépenses d’investissement et dépenses de fonctionnement, le vote sur ce programme perd son sens et devient une simple liste technique de demandes de travaux et d’achats remontés par les services.
Mais sans doute considérez-vous le débat d’orientation budgétaire comme une formalité fastidieuse et largement inutile, à moins que vous n’ayez pas de perspectives de long terme à soumettre au conseil.
Le troisième motif est directement lié au précédent. Je ne trouve rien dans ce programme d’investissement qui traduise la volonté de relever la ville du marasme où elle s’enfonce lentement. Encore 250 000 euros pour l’extension du stationnement payant. Pour la 2e année consécutive. Pourtant, notre politique de stationnement brouillonne et incompréhensible ne satisfait personne et n’a même pas le mérite de convaincre ceux qui viennent consommer à Douai. Rien sur la place d’Armes. Quand sera-t-elle enfin considérée comme une priorité ? 100 00 € de provisions pour achat d’immeubles ? Et comment agirons-nous sans possibilité de préempter et de créer des réserves foncières contre la vente de nos cellules commerciales à des opticiens ou à des banques ? Rue de la mairie encore, le magasin Eram devrait céder la place à EDF, stérilisant encore un peu plus cette rue pourtant centrale. Je pourrai continuer. Ce n’est pas cette année, j’ai l’impression, que notre ville redeviendra un pôle commercial attractif et rayonnant au niveau régional.