31 janvier 2009

Hier 30 janvier : Réunion sur le projet de la place du Barlet

La salle, c’est le moins qu’on puisse dire, était avide de comprendre l’empressement de la municipalité sur ce dossier.
Forum Invest a voulu rassurer en présentant quelques partenariats emblématiques, à Lille, à Marseille, à Beauvais… Nous y voyons, nous, des différences substantielles avec Douai :

  • à Lille, Forum Invest reprend un emplacement affecté depuis longtemps au commerce, dans la rue la plus commerçante de la ville. Pas de bouleversement des flux de circulation donc, mais plutôt un confortement.
  • à Marseille, c’est la mairie qui a conçu le projet d’aménagement de la Joliette. C’est la mairie qui a lancé un concours pour choisir un partenaire. Le projet a mûri politiquement avant de passer entre les mains d’un investisseur.
  • c’est peut-être le cas de Beauvais qui se rapproche le plus de celui de Douai. Une ville de taille proche, un projet apporté tout emballé par l’investisseur… Et la même réaction de la population, qui réclame une consultation populaire. Mêmes causes, mêmes effets…. Voir sur le sujet la réaction des élus beauvaisiens socialistes et communistes.

Notons qu’à Verviers (ville belge), il a fallu toute l’énergie d’une association (Vesdre Avenir) et des habitants pour convaincre Forum Invest de modifier un projet qui prévoyait de couvrir la rivière locale, la Vesdre, sur 220 m. Encore toutes les remarques des opposants au premier projet n’ont-elles pas été entendues. Est-ce le genre de débat démocratique qui nous attend ?

Gardons à l’esprit ces quatre points essentiels :

  • Douai a signé (malgré le refus du groupe d’opposition) un protocole d’accord apporté tout écrit par Forum Invest, à son entier avantage. Ce texte nous engage déjà. Si nous renonçons, ce sera payant. Et un peu plus cher à chaque mois qui passe.
    Voir la "cérémonie" de signature sur le site de Forum Invest (place du Barlet).
  • Forum Invest a tout intérêt à nous montrer patte blanche et à promettre monts et merveilles.
    Un beau diaporama et de belles paroles ne coûtent rien. Lorsque la place sera vendue et le bâtiment construit, il sera trop tard pour les prises de conscience. C’est maintenant qu’il faut réfléchir et prendre des avis neutres. L’avis de Forum Invest est un avis intéressé. Le prendre pour argent comptant serait irresponsable.
  • La place du Barlet, un Douaisien l’a bien dit, nous appartient à tous. Une fois vendue, nous ne la récupérerons jamais. Un acte si lourd ne peut se faire sans l’accord des Douaisiens. Par un référendum populaire.
  • Si proche du centre qu’il soit, le Barlet n’est pas le centre. Une galerie commerciale à cet endroit modifiera en profondeur les flux de circulation commerciale en ville. Et asséchera forcément des zones aujourd’hui actives. Le centre de gravité de Douai passera de la place d’Armes à la rue de la Cuve d’Or. Avons-nous fait la moindre étude sur ces impacts prévisibles ? Aucune.

Le groupe d’opposition n’est pas pour le statu quo. Oui, la situation du commerce douaisien est mauvaise. Noyelles-Godault ne nous attend pas pour grossir. Il faut agir. Sur le commerce et sur la question du stationnement.

Des propositions ambitieuses sont nécessaires. Nous apporterons les nôtres en temps utile. Mais faut-il pour autant se précipiter sur le premier projet venu, apporté de l’extérieur par un investisseur qui recherche, c’est son métier, d’abord l’intérêt de son actionnaire ?

27 janvier 2009

Conseil municipal - janvier 2009

Parce que les investissements qu’il présente sont nécessaires, M. Vernier se dispense de penser l’avenir de sa ville.

Parer au plus pressé ne suffit pas comme projet de long terme.
Oui, il faut achever la restauration de l’hôtel de Ville, conforter le dôme de Saint-Jacques, poursuivre l’installation du colombarium du cimetière de Frais-Marais, aménager les places centrales de la Ferronnière…
Si importantes qu’elles soient, de telles tâches ne doivent pas occulter ce qui devrait être le premier rôle d’une équipe municipale : inventer l’avenir.
Quelles lignes de force voulons-nous développer ? Comment doit évoluer notre centre-ville ? Comment attirer de nouveaux commerçants et libérer les énergies ? Quelles solutions pour développer des centres périphériques dans nos quartiers ? Sur quoi fonder, demain, l’image, la singularité, donc l’attractivité de Douai ?

Si nous n’avons pas de réflexion sur les buts que nous nous fixons, nous continuerons à gérer les menus travaux sans savoir dans quelle vision ils s’insèrent. Nous resterons spectateurs de l’évolution de notre Ville, qui s’endort doucement, derrière ses façades repeintes…

Non : Le Groupe d’opposition a choisi de voter contre la baisse des subventions aux associations.

Est-ce à ces acteurs associatifs, qui portent pour certains à bout de bras des projets sociaux de long terme, de supporter les effets d’une mauvaise gestion ? Les centres sociaux ne tiendront pas deux ans à ce régime sans remettre en question certains projets voire certains postes. Et nos grandes institutions culturelles doivent réduire la voilure sur leurs créations et leur ouverture à des publics moins solvables.

Certes, la municipalité aura au moins eu le mérite d’identifier, dans sa quête d’économies, toute une série d’associations dormantes qui touchaient année après année leur subvention sans justifier de son utilisation.
L’argent public doit être dépensé là où il est nécessaire, de manière ambitieuse lorsqu’il le faut. A contrario, parce que cet argent est celui des contribuables, chaque centime alloué doit être utile. La pire politique est en effet de peu dépenser tout en dépensant mal.

Lors de ce Conseil, le groupe d’opposition a posé plusieurs questions :

  • sur les conteneurs à déchets médicaux pour les personnes qui doivent subir des soins réguliers à domicile. Un système très performant de distribution de boîtes puis de collecte par les pharmaciens existe dans notre Communauté d’agglomération, mais il est encore trop mal connu, et des habitants et des pharmaciens eux-mêmes.
  • sur le cirque de Nouvel An, dont le spectacle, de grande qualité, s’accompagnait d’un niveau sonore tout à fait inadapté à de jeunes oreilles.
  • Sur la fusion des écoles Paul Parent et Jean Andrieu. Chacun des deux établissements avait été pressenti pour accueillir la nouvelle école. Le choix n’est toujours pas fait.
  • Sur le nombre de caisses gérées par la Chartreuse ; jusqu’à huit différentes, obligeant les visiteurs à multiplier les chèques s’ils veulent à la fois visiter les collections permanentes, découvrir une exposition, acheter un livre…
  • Sur la possibilité de renommer la moitié sud du quai Devigne, comme cela vient d’être fait pour le quai de l’Entrée des Eaux, au bénéfice du seul accès à une nouvelle résidence privée clôturée.
  • Sur la nocivité des antennes relais de téléphonie mobile. M. Vernier nous répond qu’elle n’est pas différente de celles des ondes de télévision. Faux : les ondes de télévision ne sont pas à la même longeur d’onde. Le rapport effet thermique/effet électromagnétique n’est pas le même. Voir l’avis d’un spécialiste dans la Voix du Nord. Quoi qu’il en soit, soyons tout autant vigilants avec nos propres portables, plus nocifs encore que les antennes, chacun s’accorde à le reconnaître !