14 décembre 2010

Le combat pour les retraites : le retour de la lutte des classes

Le conseil municipal de Douai est resté aussi obstinément sourd que le gouvernement aux grandes manifestations qui ont fait vibrer les rues de la ville pour exprimer le refus des travailleurs de la démolition du système de retraite. Tout appel à la solidarité est refoulé : « nous ne sommes pas à l’Assemblée Nationale », dit-on. La ville subit pourtant de plein fouet la cure d’austérité imposée par Sarkozy et dictée par l’Union européenne.

Les Douaisiens ne sont pas dupes : ils paient plus d’impôts, leurs associations voient leurs subventions réduites ; tous les tarifs municipaux sont en augmentation : l’entrée dans les piscines ou les musées, la location de salles communales… jusqu’à l’utilisation des douches publiques !

Quand 17% des français vivent sous le seuil de pauvreté, Mme Bettencourt vit avec des milliers
d’euros par jour et se paie le luxe d’être défiscalisée ! Voilà qui explique la colère et la détermination des salariés, exaspérés par des années de chômage et de misère que la crise du capitalisme rend chaque jour plus insupportables. Chaque citoyen comprend bien que revient en force la lutte de classe !

La mobilisation populaire recueille l’assentiment de la majorité des français. On ne peut rien attendre de cet Etat qui se moque d’être juste, sinon plus d’impôts pour les plus humbles, moins de services et toujours moins de démocratie.

L’heure est à la contre-attaque, sans s’arrêter au cirque du remaniement ministériel et sans attendre 2012 : c’est tout l’enjeu des luttes de nouveau offensives, construites et dirigées par les travailleurs qui savent que l’alternative politique doit être forgée dès aujourd’hui dans la rue.

Poursuivons la Résistance !

Odile Hage
(Article publié dans la lettre semestrielle de l'opposition - 1er semestre 2011)

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